Malgré la fatigue accumulée d’une nouvelle maman, j’ai toujours adoré les poupons. J’aime les endormir dans mes bras, les bercer et leur chanter des chansons douces. J’ai vraiment profité de chacun de ces instants avec mes deux enfants. J’ai moins tripé sur la phase du non du terrible deux ans. J’arrivais mal à gérer les crises et les excès de colère, je me rassurais en me répétant que c’était un passage obligé qui serait vite passé. Est-ce vraiment plus facile ensuite?
Oui, et pour une multitude de raisons : les enfants sont plus autonomes, je dors mes nuits complètes, ils peuvent se lever seuls et laisser maman dormir un 30 minutes de plus, ils partent jouer chez des amis pour quelques heures (et me laissent le temps de ramasser la tornade qu’ils m’ont léguée en quittant), ils sortent le chien, ramassent leurs vaisselles, mettent la table, lisent leur histoire eux-mêmes et écoutent des films plus intéressants que Caillou ou Dora l’Exploratrice. Mais… (Parce qu’il y a toujours un mais).
Je ne me sens pas plus fraîche et dispose pour autant… Pourquoi? Parce qu’un petit adolescent en devenir, ça a des exigences, une tonne d’exigences! Premièrement, il choisit de s’habiller lui-même (normal), mais chaque matin, je dois arriver à résoudre ça : plus de rose, de jeans, juste des pantalons mous, chandail doux, plus de chandail doux, des bas hauts, des souliers chics… Tout cela évidemment, avec possibilité de changement sans préavis.
Un enfant de cet âge, ça veut faire du ski comme ses camarades de classe, on se sert la ceinture, on paye les cours de ski (parce que faire du sport, c’est bon pour la santé), mais à cet âge, ça change aussi de goût souvent. Fiston refuse d’y participer après son deuxième cours seulement. Qui sont alors les chanceux qui se tapent la crise du samedi matin pendant les huit semaines suivantes? Papa et maman, comme toujours.
Crédit : Anne-Marie Pepin
À cela s’ajoutent les heures de devoirs interminables à chaque semaine, les activités parascolaires, les fêtes d’amis, les parents taxis, les chicanes frère/sœur et les peines causées par les amis d’école.
C’est vrai, je ne suis pas nécessairement plus reposée comme maman, mais en vieillissant, mes enfants m’apprennent la tolérance et le respect. Je suis heureuse de les encadrer dans le processus de découverte de soi. Parfois, j’en ai ras le pompon qu’une visite à l’épicerie se transforme en crise existentielle, mais d’un autre côté, j’apprécie les petits moments de solitudes que me procure leur affranchissement.
Est-ce qu’avoir des enfants plus vieux vous facilite la vie? Que trouvez-vous plus facile ou difficile?