Si j’avais su. Je ne serais peut-être jamais partie.
Cette semaine de love immense, ce rêve éveillé, cette escapade dans ma vie d’avant que je vous ai racontée, vient de se briser. Mon retour de voyage est un peu plus compliqué que prévu. Il y a des YAY et beaucoup de NAY que je tenais à vous raconter.
Flirter avec mon tire-lait, remplir une pleine bouteille (matin et soir) en regardant la tv américaine a été ok le temps d’une semaine. L’idée était même plutôt amusante (un peu). C’était crazy de traîner le bidule partout et de voir la réaction des gens #NoShameAtAll.
Alllllllô! à tous ceux qui ont croisé notre voiture! Ha!.
Bref, j’ai tenu le coup jusqu’au retour.
Parce que le biberon a finalement pris la place de mes seins, ça m’a semblé être l’occasion idéale pour commencer le sevrage. Les astres étaient alignés (not). J’allais peut-être pouvoir dormir.
Sauf que… je ne savais pas que l’allaitement pouvait créer une telle dépendance. Renoncer aux moments awesome que nous avons passé le matin, la nuit (et tout le temps) l’une contre l’autre demande beaucoup de détermination. La chute d’hormones m’a rendu sensible. Nous étions finalement deux à brailler nos vies.
Angoissée!
La peur s’est installée, aussi. Une angoisse de séparation que nous n’avions encore jamais connue. Alors qu’avant, ma fille acceptait de se retrouver dans les bras de n’importe qui, elle fond maintenant en larmes dès que je la confie à quelqu’un d’autre. Même aux amis et aux gens de la famille.
Tout est devenu motif à pleurer. Manger est devenu une épreuve. S’habiller et prendre le bain, déclenchent une crise. Même moi je ne la console plus. Elle me regarde en doutant comme si je pouvais encore l’abandonner n’importe quand. Comme si je l’avais rejetée.
Sans moi, le temps d’une semaine, ma petite fille a grandi. Elle déborde des vêtements que nous avions rangés dans sa valise avant notre départ. Pour s’endormir, elle se couche différemment dans son lit. Comme si elle cherchait à recréer la matrice de mon ventre. C’est beau et triste à la fois.
Puis, sans moi, aussi, elle a vécu sa première descente en crazy carpet, paraît-il.
Sans moi, elle a fait quelques pas.
Sans moi, elle s’est mise à chanter, aussi.
* Au moment où je termine de mettre en page ce billet, la situation va beaucoup mieux. Mon petit-bonheur-de-bébé ne se réveille presque plus la nuit tant l’allaitement est une chose oubliée! Le bonheur a repris. Hop la vie!
Comment avez-vous vécu votre premier long congé de bébé?