Les premiers mois de vie de Monsieur Bonheur ont été riches en sourires, en fierté, en amour, en apprentissages, mais aussi riches en moments de faiblesse. Ces moments où les émotions prennent le dessus et qui se soldent souvent par une prise de conscience déterminante (ou pas!).

Enceinte de mon deuxième enfant, j'ai eu envie de faire une petite rétrospective de ces moments question d'essayer de les éviter/de mieux les gérer avec notre future deuxième merveille.

Les voici, en ordre chronologique!

1. Nous recevons notre congé de l'hôpital. Marde. L'infirmière a mis bébé sur le ventre pour nous montrer et il est toujours dans cette position. Je le regarde. Maladroite. Je fais comment pour le prendre? L'infirmière repasse et se rend compte de mon malaise. Elle me propose de le prendre et moi je m'empresse d'accepter. Euhhhh allô!!! Il n'y aura personne pour le faire à ta place une fois rendu à la maison! #NotYetAMom

2. Jour 5. Jour de l'an avec ma famille rapprochée dans le confort de notre foyer. Papa s'étouffe pas rien qu'un peu. Il a du poulet (je ne pensais jamais être capable d'en manger à nouveau) coincé dans la gorge et respire difficilement. Mon père se rend d'urgence à l'hôpital avec lui. Moi je pleure toutes les larmes de mon corps en imaginant mon fils orphelin de son papa! Notre soudaine vulnérabilité me frappe en plein visage. Axel dépend de nous. On ne peut plus niaiser avec du poulet. L'histoire se termine bien, mais tout d'un coup que ce n'est pas le cas la prochaine fois...

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3. Le premier vrai virus de Monsieur Bonheur. Il avait une bonne laryngite. Bénin, mais ô combien incommodant pour lui et inquiétant pour nous. Nous avons dû le conduire à l'urgence pour dégager ses bronches, car il avait du mal à respirer. Quand mon petit homme va mal, je perds la carte. Je pense plus drette, comme on dit. J'imagine le pire scénario et je badtrip.

Mon chum est beaucoup plus calme que moi, en général dans la vie, et c'est lui qui gère dans ce temps-là. Ça m'a fait réaliser la force des mamans qui vivent avec un enfant « bombe à
retardement ». Un enfant qui souffre d'une maladie dont les symptômes surgissent sans préavis. Quelle force intérieure il faut avoir/développer pour gérer le tout. La chance que nous avons d'avoir un bébé en santé.

4. Quand bébé avait 8 mois, nous avons commencé à nous mettre en mode garderie parce que nous devions trouver la perle, rien de moins. Après deux visites, j'avais le goût de pleurer. Pourquoi nous n'avions pas planifié nos trucs pour que je ne retourne jamais travailler? Au moment de nos recherches, deux CPE de mon quartier ont été cités dans les journaux pour mauvais soins aux enfants #RienPourAider.

J'ai finalement eu un coup de coeur pour ma Andréanne. Je me suis promis de faire une transition ridiculement graduelle pour que mon fils soit à l'aise avec elle, mais aussi pour être bien certaine de mon choix. Tout d'un coup que la belle Andréanne aurait des secrets... Ça fait que j'ai passé un bon deux mois à aller à la garderie avec mon fils (je vous ai déjà dit que j'étais folle) et graduellement je l'ai laissé à Andréanne pour de courtes périodes. J'en revenais même pas comment ça me déchirait!

Je me sentais seule, privée de mon petit homme et j'étais incapable d'en profiter. Une chance que ma gardienne a été patiente et compréhensive. Je me serais probablement sauvée en courant si elle avait essayé de m'imposer quoi que ce soit!

Vous l'aurez compris, je suis une femme un peu contrôlante. Pour pas dire beaucoup. Mes pires moments de faiblesse ont eu lieu quand ça ne marchait pas comme je le voulais. Les moments où j'ai crié/pleuré, où j'ai appelé ma mère/belle-mère au secours, où j'ai douté de mes qualités de maman...C'est principalement quand je voulais qu'il dorme/mange/fasse un beau caca et que ça n'arrivait pas.

Pour avoir parlé à des amies mamans, dans ces moments-là je sais que je ne suis pas la seule. J'en ai sagement conclu que la clé pour garder le contrôle (de soi) c'est justement de lâcher prise!

Quels sont vos moments de faiblesse en tant que maman?