Il y a un peu plus d'un an, il était temps pour moi de me mettre à la recherche d'une garderie pour Émile. Je repoussais ce moment, mais en même temps je savais qu'il ne fallait pas trop attendre histoire de ne pas me retrouver le bec à l'eau.

Alors, j'ai commencé à regarder les possibilités autour de moi. Je vis dans un quartier récent où les enfants se multiplient à la vitesse de l'éclair. J'avais donc confiance de trouver un endroit proche de chez moi.

J'ai donc établi une liste de critères que voici :

  1. Il faut que je me sente bien avec l'éducatrice.
  2. Il faut qu'Émile se sente bien.
  3. Il faut que l'éducatrice s'exprime bien (b'en oui, mon côté français, que voulez-vous!).
  4. Il faut que ce soit proche de chez nous (à distance de marche puisque c'est mon chum qui l'amène à PIED).
  5. Je souhaite un repas fait maison qui respecte une saine alimentation.
  6. Je souhaite que la garderie soit ailleurs qu'au sous-sol.
  7. J'espère qu'ils sortent le plus possible à l'extérieur quand la température le permet.
  8. Je VEUX partir le cœur léger au travail.

Ayant travaillé dans un CPE pendant mes études, j'ai tout de suite essayé de trouver une place pour Émile dans les structures les plus proches de chez moi. Ouf! Bonne chance! Je me suis quand même mise sur une liste en me disant qu'ils m'appelleraient sûrement lorsqu'Émile entrerait à l'école!

De visite en visite, je me suis arrêtée chez Isabelle. Tous mes critères étaient comblés. C'est comme ça qu'Émile a commencé à aller à la garderie un peu plus tôt que prévu, une journée par-ci par-là. Nous avons passé une belle année de retour au travail, avec quelques ajustements à faire, mais rien de problématique. Quelques situations à mettre au clair pour que tout le monde se sente bien et respecté. Je savais qu'Émile y était bien et c'était le plus important pour moi!

Les amis d'Émile à la garderie! Ma mouffette me fait encore mourir de rire!
Crédit : La gardienne d'Émile, Isabelle

 

Sauf qu'au début du mois, le CPE m'a appelé. Ouais.

Je suis allée visiter.

J'ai été un peu traumatisée...on me parlait de bulletins d'observation aux trois mois, de fête de fin d'année, de collectes de fonds pour des sorties et j'en passe. On m'a assuré que mon fils serait prêt pour l'école.

Il a 23 mois.

Il aime jouer, courir, faire ce qui lui tente, tester les limites et vivre sa vie de petit garçon.

Je suis rentrée chez nous et je me suis demandé pour qui est-ce que je le changerais d'endroit? Pour lui? Pour moi?

Lui? Il est très bien là où il est, je le sais.
Moi? Je souhaite vraiment qu'on prépare mon fils pour l'école alors qu'il n'a que 23 mois?

Oh que non!

Une graduation de garderie? Vraiment?
Crédit : Le siffleux/Flickr

Pourtant, c'est ce que je souhaitais il y a 1 an. Qu'il aille dans un CPE. Me voilà déroutée. J'ai aussi compris que tous les CPE sont différents et qu'il y a autant de milieux de garde que d'éducatrices. Il suffit de trouver SON endroit.

Finalement, j'ai changé d'avis pour son bien et pour le mien. Parce que la petite enfance est faite pour jouer, profiter et découvrir. Si on essaie déjà de le préparer à la prochaine étape, c'est comme si on occultait celle qu'il est en train de vivre.

Ça fait que si vous aussi, on vous appelle pour vous proposer une place, allez visiter, posez des questions et surtout ÉCOUTEZ votre cœur, c'est celui qui est le plus fidèle! Que ce soit un CPE ou un milieu familial, l'important c'est de bien s'y sentir et que notre petit soit heureux.

Sur ce, bon début d'été!

Avez-vous déjà refusé une place en CPE au profit d'une place en milieu familial?