Pour certaines, c’est la première fois que vous lisez mes mots (Salut!). Pour d’autres, nous sommes déjà de grandes amies virtuelles qui se connaissent depuis 2 ans (Bonjour à vous aussi!). Je troquerai les photos de moi en sueur au gym pour celles de ma fille au visage placardé de bave. J’ai simplement envie de vous jaser de ma vie de mono-maman et de vous faire visiter notre univers funky et rafraîchissant, Gilmore Girls 2.0 style!
Devenir ou être monoparentale, c’est loin d’être la fin du monde. Je ne suis simplement pas celle que l’on présente comme « la mère de mon enfant », je suis plutôt « la maman de… » et ça me satisfait pleinement. Je me connais suffisamment pour savoir que mon scénario parfait, c’était la monoparentalité. Je l’ai toujours vu dans ma tête et su dans mon cœur. Maintenant, c’est chose faite et c’était la meilleure décision EVER, pour moi.
Tout ceci part d’un test de grossesse mouillé sur le coin d’un comptoir de salle de bain. Je n’ai même pas attendu d’être accompagnée de ma soeur ou d’un ami pour m’épauler dans cette situation. Je l’ai fait seule, un soir d’une semaine très mouvementée. T’sais, être en plein contrôle de ses moyens. Même si ces deux minutes m’ont paru comme une éternité, je savais que peu importe le verdict, j’étais prête pour ça. Parce qu’être une maman, je l’ai été toute ma vie. Je suis réconfortante et je fais un excellent chili maison. Il ne me manquait qu’un enfant pour authentifier ma vraie nature. Comme un collant dans un cahier d’école qui certifie ton bon travail.
Aujourd’hui, lorsque je rencontre des vieilles connaissances, j’aime comment ils réagissent quand je leur annonce que je suis maman. Ça s’est fait si vite que plusieurs ne savent aucunement que j’ai donné naissance il y a presque 5 mois. Vous devriez voir les points d’interrogation dans leurs yeux. Valérie a eu un kid, WHAT! Et puis je parle d’elle, de nous deux, de ma vie de mono-maman et ça les calme. Comme si soudainement, ils comprenaient que j’étais à la bonne place.
Évidemment, c’est en majeure partie parce que j’assume ce que je suis. Je n’essaye pas de plaire à qui que ce soit ou à faire la paix avec quelque chose. J’ai enfin la vie de mère que j’ai toujours voulu avoir. Je n’ai jamais eu honte ou peur de ce que les gens pouvaient en penser. En fait, je suis fière et confiante.
Je me suis rendue à tous mes rendez-vous médicaux de suivi de grossesse (et Dieu sait que j’en ai eu une tonne) sans la moindre once d’incertitude. J’ai fait les cours prénataux en tête à tête avec moi-même. Oui, il y en avait des couples adorables qui s’aimaient du regard et ça donnait des frissons, mais jamais je ne les ai enviés. Peut-être m’auront-ils jugée, personne ne le saura.
Si seulement je pouvais leur dire qu’à chaque fois que je voyais la feuille des présences avec que mon nom sans accompagnateur, j’étais prise d’un fort sentiment de liberté. Libre de ne pas avoir à me cacher comme trop de jeunes mamans l’on fait dans le passé.
Libre de pouvoir faire ce choix dans une société où les familles atypiques sont plus fréquentes et acceptées.