J'ai visité une amie et son bébé de douze heures à l'hôpital cette semaine. Du pur bonheur à quelques semaines de mon deuxième accouchement. Un moment privilégié qui m'a fait revivre la naissance d'Axel.

J'ai trouvé mon amie remarquablement en forme quelques heures après l'accouchement. Sur l'adrénaline post-naissance. Celle qui fait que tu as envie de parler encore et encore de tout ce qui vient de se passer, malgré l'épuisement. Ce mélange d'émotions qui t'habitent et qui font que tu voudrais crier à tous que tu es maman tellement la fierté est grande. Que tu veux parader dans les couloirs frettes pour montrer le précieux que toi, femme autrefois si ordinaire, a porté pendant 9 (10) longs mois!

Ces émotions qui font aussi que tu paniques un peu quand tu regardes ton chum, nouveau papa, tout gauche en essayant de mettre un pyjama propre à votre fragile merveille. Pis toi, tu n'es pas bien mieux...! Tu paniques parce que soudainement, tu ne te sens vraiment pas préparée à la tâche. En tout cas, ç'a été le cas pour moi.

Puis quand tu penses que tu as enfin pris le dessus et que tu te félicites d'être pas mal à la hauteur comme mom, eh bien les hormones décident que c'est le bon moment pour te fucker le système. Tu pleures, tu ne dors plus, tu as chaud... tellement chaud! Moi qui dors avec des bas rentrés dans mes pantalons (Yep!), bien je me réveillais en pleine nuit complètement trempée.

Isa-control-freak-Lewis en a eu plus que pour son argent. J'avais pris soin d'oublier tout ça avant de retomber en enceinte. Et ça n'a pas été trop dur étant donné les nombreux moments de bonheur qui ont suivi.

Parce qu'on en oublie, des choses, en 18 mois. Je m'apprête à revivre ce cocktail de moments magiques, d'angoisses de nouvelle mom et d'hormones déchaînées.

Ce n'est pas parce que c'est ton deuxième que tout va nécessairement être plus facile. Tu ne seras pas nécessairement préparée à tout. Je me trouvais ben smatte de prendre le petit coco de mes amis avec aisance. Mais ce n'est qu'une partie de la game qui m'attend.

Cette fois-ci, je serai (sûrement) capable de mettre ma fille dans son siège d'auto sans l'aide de l'infirmière. 

Mais notre petite fille me fera revivre les mêmes questionnements, les mêmes montagnes russes d'émotions. Parce que c'est aussi ça, la maternité. Ce n'est pas un protocole. Il n'y a pas de courbe d'apprentissage. Tu gères les défis et les bonheurs comme ils viennent, tu laisses tomber ton besoin de contrôle pour vivre pleinement ces nouveaux moments. J'ai hâte, mais j'ai toujours un peu peur!

Avez-vous remarqué une différence entre vos enfants? Est-ce que c'est vraiment plus facile pour le deuxième/troisième?