Il y a deux semaines, par un beau samedi matin, mon père m'a laissé plusieurs messages en peu de temps sur mon cellulaire. Avant de le rappeler, je n'ai pas cliqué que c'était important.

- Y'est arrivé un petit incident. Ta mère est à l'hôpital. 
- Hein? Qu'est-ce qui est arrivé? 
- Elle a fait un infarctus.  
- Un quoi?  
- Un infarctus.  
- Hein? Attend menute là, elle a fait quoi?  
- Un infarctus. Ben une crise de cœur là!  

J'entendais, mais je ne saisissais pas.

Je comprenais « infarctus. » Je comprenais « ta mère ». Indépendamment, les mots faisaient du sens. Mais ensemble? Ça ne fonctionnait pas dans ma tête. Ça ne se pouvait pas.

 

Après tout, ma mère n'a que 55 ans, ne fume pas et prend toujours son vélo pour aller travailler. Pour déjeuner, chaque matin, elle mange de la crème budwig. J'm'excuse, mais dans ma tête, quelqu'un qui ingère des graines de lin à chaque matin NE PEUT PAS être malade du cœur.

Je vous rassure, plus de 2 semaines plus tard, ma mère va bien. Elle a eu la chance d'avoir été prise en charge très rapidement : c'est arrivé pendant son quart de travail d'infirmière, dans un hôpital. #GoodTimingMom

Là c'est cool, elle se repose et selon ce que je comprends, son cœur va « bien. » Elle va repasser des tests plus tard et sera probablement toujours plus « à risque », mais dans l'immédiat, elle n'est pas en danger. Mis à part des pilules à ajouter à sa routine, c'est (presque) comme si rien n'avait changé.

Et pourtant. Je ne peux pas m'empêcher de penser que ma mère aurait pu mourir! Mon père aurait pu devenir veuf. Mes enfants auraient pu ne pas connaître leur grand-mère. Du jour au lendemain, elle aurait pu ne plus être.

J'aurais pu ne plus jamais la revoir. Tout aurait pu changer.

 

Ça a été instinctif, ma réaction a été de demander à mes ami(e)s d'appeler leurs mamans pour leur dire « Je t'aime »
Crédit : Sarah Trepanier

 

Maman, je sais que tu le sais, mais je vais suivre mon propre conseil, live, sur les zinternets juste au cas où : je t'aime. JE T'AIME!

Dites-vous à votre famille que vous les aimez? Est-ce que la maladie d'un proche a déjà fait en sorte que vous le dites plus souvent?