Je fais partie de ces mères-là. Celles qui adorent leurs enfants d’un amour fou, mais qui ont besoin de faire autre chose aussi.

Je me confesse : j’aime me retrouver dans le silence, boire un thé CHAUD et laisser mon cerveau fonctionner. Lire des textes et des études qui mettent une lumière nouvelle sur des réalités sociales auxquelles je suis sensible. Mettre ces idées en commun avec mes expériences et mes connaissances, faire des liens, pondre des textes. Tout ça me permet de me sentir intelligente.


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Avec mes enfants, je suis tantôt un clown, tantôt une infirmière, tantôt une gestionnaire de tâches. Avec eux, la vie est simple, ancrée dans le moment présent. Ils me font sentir vivante et spontanée.

Reste que, j’aime réfléchir à l’avenir de ce monde et tenter de trouver des moyens pour que ça tourne un peu plus rond. J’aime sentir que j’ai autre chose à offrir à la société que ma - oh! combien merveilleuse – descendance.

C’est vrai que des fois très souvent, cette société-là marche tout croche et ne nous laisse pas trop de chance. Qu’elle me donne envie de me cacher dans le fond d’un bois ou de faire le tour du monde à répétition pour éviter la course éternelle au temps et à l’argent. Mais en même temps, j’ai envie que notre société aille mieux et j’ose penser que mon petit grain de sel peut aider.

Donc oui, pendant la journée, ça m’arrive de m’ennuyer et d’avoir le goût de sentir des petits cous dodus. Mais je repense à mes jours de mère à temps plein et à mon sentiment fréquent de vouloir plus que ça. Je crois que c’est un message qui doit être plus souvent entendu. Que même si la maternité c’est ben ben beau, ça se peut aussi, avoir besoin de vivre d’autres expériences pour se sentir complète.


Oui, oui. Ça se peut que la maternité comble pas tous les besoins de l'univers.
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Avant d’avoir des enfants, je me disais, plusieurs fois par jour, au travail, que c’était tout ce que je voulais dans la vie : être enceinte et fonder une famille. Maintenant j’ai une famille merveilleuse et le côté cérébral me manque. Branche-toi la grande!

Justement. Non. Choisir d’aller complètement dans un extrême ou dans l’autre, ça ne fait pas de sens. POUR MOI. Chaque maman devrait pouvoir affirmer et surtout faire ce qui la rend heureuse. Il me semble qu’en 2015, il y a de la place pour toutes les façons de vivre sa maternité, tant que c’est respectueux envers les besoins des petits et des grands.

Oui, ma routine du matin et du soir passe excessivement vite. Par contre, quand je suis avec mes enfants, je n’ai plus envie d’être ailleurs. Passer des heures à faire tant de choses qui n’ont rien à voir avec mon rôle de maman, c’est ce qui fait de moi une meilleure mère.

J’avais des réflexions, des goûts et des envies avant d’être une maman. Et c’est encore le cas.

Faites-vous partie de ces mères-là, vous aussi?