Lundi soir, une participante de l’émission télévisée Un souper presque parfait, à l’antenne de V Télé, a tenu des propos qui m’ont donné des frissons dans le dos. Elle a cru bon faire part au Québec entier de sa vision concernant la place des handicapés au sein de la société. Elle aurait dû s’étouffer avec tourner sa langue soixante-dix mille fois dans sa bouche avant de laisser échapper ces mots. Car ceux-ci ont blessé, ont choqué.
Crédit : Catherine Dion/Youtube
Sur la page Facebook de l’émission, des centaines de personnes se sont révoltées face à ces jugements totalement gratuits, et s’y sont manifestées (moi y compris). Après tout ce brouhaha, la production a déclaré des excuses publiques.
Mon fils est handicapé. Je l’ai appris il y a quelques semaines, dans une belle lettre de la part du gouvernement. Celle-ci m’informait que nous avions droit aux prestations pour enfant handicapé. Jules est maintenant considéré comme « assez » malade pour que ses parents puissent bénéficier d’un peu d’aide. Mais pourtant, son état de santé ne s’était pas aggravé depuis sa naissance, il s’était même amélioré. #MerciPasMerci
Cette lettre, je ne l’ai pas accueillie dans le plus grand des bonheurs. J’ai beaucoup pleuré. Non pas parce que le mot handicapé changeait la vision que j’avais de mon fils. Mais plutôt parce que, à partir de ce jour, il était placé dans une petite boîte souvent accompagnée de beaucoup de préjugés, encore aujourd’hui.
Ces préjugés ne sont malheureusement pas fondés. Tout handicapé n’est pas inadaptable socialement. Et si c’est le cas, on comprend tous que ces difficultés d’intégration sont gérées par une condition physique. Pas parce que ça leur chante, d’être différents des autres.
Ce qui m’a le plus dégoûtée dans toute cette histoire, c’est de voir une jeune adulte vivant dans une société autant diversifiée, propager des âneries de la sorte. Dans un canal qui rejoint des milliers de téléspectateurs.
Ce qui m’a par contre soulagée, c’est de voir toutes ces personnes se mobiliser sur les réseaux sociaux, avec beaucoup de solidarité.
Je crois de tout cœur qu’il est de notre devoir, en tant que parents, d’éduquer nos enfants dans un système où la différence n’est pas égale à l’intolérance. Nous avons le pouvoir de faire changer les choses.
Comme l’affirme le dicton, on apprend de nos erreurs. J’espère sincèrement que cette fâcheuse situation donnera une belle grosse leçon à cette fille, et qu’elle aura un peu plus de respect à l’égard des autres la prochaine fois.
Que pensez-vous de ces propos? Croyez-vous qu’il y a encore beaucoup de préjugés envers les personnes handicapées?