Il est 8 h 30 du matin et j’écris cet article. Au bureau sur mes heures de job? Nope. Journée de congé? Non plus. Mon bébé a un vilain rhume. Je vais simplement attendre qu’il se réveille avant d’aller le reconduire à la garderie et d’aller au bureau.

Personne ne me posera de questions. Je gère mon temps comme je le veux, j’ai déjà bien assez d’heures en banque! C’est ça, la joie de l’horaire variable! En plus de travailler près de la maison. Mais ce ne fut pas toujours ainsi.

Avant d’avoir des enfants, je travaillais à Montréal. Les personnes de mon petit coin sont toujours un brin impressionnées. La grand’ ville! Alors quand je rajoute que mon bureau était au stade olympique, c’est le dépaysement total!

À peu près aussi dépaysant qu'un autre continent...
Crédit : Unsplash/Pixabay - Montage: Félix Cauchy-Charest

Faire presque trois heures de voyagement par jour, ce n’est pas de tout repos! Quitter à 7 h pour prendre l’autobus, puis le métro pour être au bureau à 8 h 30. Bof.

Même chose à l’envers le soir. Départ à 16 h 42. Pas 16 h 45. 16 h 42. Pour attraper le métro pile quand il arrive et être certaine d’avoir une place dans l’autobus du retour. Parce que oui, ça se peut que le bus soit plein. Mais pas de crainte, un autre viendra. 60 minutes plus tard.

Arriver chez soi à 18 h 30, ne pas voir le soleil du lundi au vendredi en décembre (ben non, y’a pas de fenêtres dans le sous-sol du stade!), ça convient un temps. Ça m’a convenu pendant 2 ans. Aussitôt que j’ai su que j’étais enceinte, je savais bien que je ne retournerais pas une fois devenue mère.

Comprenez-moi bien. JE n’aurais pas été capable de le faire. L’horaire variable en travaillant près de chez moi est possible dans mon domaine. Mais il ne l’est évidemment pas pour tous les corps de métiers. Si dans votre famille, un des deux  (ou les deux) conjoints travaillent à l’extérieur de la région et doivent passer 15 heures par semaine dans la circulation et que ça VOUS convient, tant mieux!

Mais je m’adresse à toi, petite maman qui n’en peut plus, qui voit toutes les tâches ménagères qui pourraient être accomplies pendant le temps perdu dans le trafic. À toi, qui doit prendre une journée de congé complète pour chaque suivi médical des enfants. À toi, qui jongle avec le désir de changer d’emploi depuis trop longtemps. FONCE!

La transition ne sera pas facile. Peut-être que l’emploi de tes rêves dans ta ville est back order. Peut-être devras-tu, comme moi, accepter une baisse de salaire considérable. Peut-être perdras-tu tous tes repères avec ces nouveaux collègues et cette nouvelle culture d’entreprise.

Mais penses-y bien.

Un horaire variable dans un emploi près de chez toi, ça veut dire :

  • Ne pas répéter 20 fois tous les matins : « Vite! Dépêche-toi! On va être en retard! »;
  • Faire le trajet maison-garderie-travail en 20 minutes… en vélo! (ou peu importe le temps que ça prendra parce que je peux rentrer à l’heure que je veux!);
  • Aller chercher bébé à la garderie à 14 h 30 le vendredi, juste parce que!;
  • Et, évidemment…  laisser la chance à bébé de dormir jusqu’à 9 h un mardi à cause d’un vilain rhume.

 
Connaissez-vous aussi les joies de l’horaire variable?