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Haaaaa! Les maudites mères Pinterest.
Crédit: Josiane Stratis

Il me semble qu’il y a des semaines où j’ai moins de patience pour certains reproches. C’est comme ça la vie, han. Il y a des sujets qui me touchent plus particulièrement à un moment ou à un autre. Le sujet qui me touche plus c’est temps ci s’est manifesté suite à l’écoute d’une chronique sur la maternité à l’émission Éclaireurs à Ici Radio-Canada première, mais aussi suite à la grande sortie de la blogueuse Essena O’Neill. Si vous avez manqué la nouvelle, cette dernière a changé toutes les descriptions de ses photos Instagram pour les remplacer avec des phrases plus « réelles », en gros.
 

Tiens, une toast à l’avocat parce que j’aime ça. Ça fait aussi des belles photos.
Ça ne m’empêche clairement pas de manger une à deux poutines par semaine. 
Crédit : Josiane Stratis

 
Je suis un peu tannée qu’on mette la pression de performer, d’être beaux, d’avoir une maison bien rangée et organisée Pinterest style, d’être une maman parfaite, name it sur la faute des blogueurs, des blogueuses et autre influenceurs sur les réseaux sociaux

Je suis tout d’abord tannée pour la raison toute simple que vous pouvez arrêter de suivre n’importe qui qui vous gosse sur les réseaux sociaux – et ça fait vraiment du bien. Le nombre d’abonnés et les commentaires sont souvent de bien bons indicateurs pour une blogueuse.  Arrêter de suivre quelqu’un, c’est souvent lui signifier que le contenu qu’elle produit ne cadre pas avec vos valeurs. Simple de même.

Je veux dire, personne ici n’est né de la dernière pluie sur les réseaux sociaux et il ne faut pas une maîtrise en communication pour savoir que ce que les gens partagent sur Internet, c’est cadré, c’est ce qu’ils choisissent de montrer, c’est un choix éditorial : ce ne’est pas la vraie vie. Ça permet de mettre l’accent sur une affaire ou une autre. Et en tant que consommateur, nous avons le choix de prendre ça pour de la gomme ou non.

Et hop, une autre crise de Arthur mais cette fois, au Château Frontenac parce que mon chum travaillait 40 heures en 3 jours pendant la promo du livre de Ton petit look.
Crédit : Josiane Stratis

 
Lorsque je ressens de la pression à cause des publications d’une autre blogueuse, je me dis souvent que, comme moi, elle fait caca chaque jour de sa vie. C’est ma façon de me rappeler que derrière le glam montré sur les réseaux sociaux, tous les humains ont les mêmes journées de marde, tous les humains fonctionnent de la même façon et tous les humains font caca. Un autre truc vraiment facile.
 
Aussi, je trouve ça drôle de rejeter la faute de la pression de la performance parentale que les mères ressentent sur une personne qui a simplement du goût et qui prend plaisir à faire les choses de façon cute.

T’sais, qu’est-ce que ça change, vraiment, qu’une personne prend le temps de se faire un smoothie trois étages avec des couleurs différentes si ça lui fait plaisir?  Ça dérange qui qu’un enfant soit habillé cute à la garderie si tout le monde dans sa famille à lui est heureux de même? Ça fait quoi, sincèrement, qu’une maison ait des rideaux à la mode versus une personne qui voulait pas se casser de le bécyk et qui a pas changé de déco depuis les 5 dernières années?
 

En fils de blogueuse, Arthur m’a demandé de le prendre en photo comme ça pour l’envoyer à sa mamie.
Crédit : Josiane Stratis

 
Ça ne change rien.
 
La seule chose qui peut changer, c’est le regard que vous avez face à ça.
 
Ce qui est beau avec l’être humain, c’est que tout le monde n’a pas les mêmes qualités. Et même si une personne choisit de mettre de l’avant un beau gâteau à la place du énième tantrum de son petit dernier, ça change rien à vos qualités à vous et ça n’invalide surtout pas ce que vous êtes, ni votre expérience de mère.  Dans la même veine, les mères Pinterest ne sont pas de moins bonnes mères parce que leurs photos sont belles.
 

Est-ce que je suis plus réelle de même? Avec du gras dans le visage suite à une réaction allergique dans la face + des piles de lavage.
Crédit : Josiane Stratis

 
Finalement, je prends Pinterest comme une inspiration. Ce sera toujours ça, un guide pratique de recette à faire un jour, un annuaire de bonne idée, un répertoire d’inspiration à mettre en pratique à ma façon.

Ça n’efface pas les petites crises de mon petit, les signes de fatigue dans mon visage, ni mes brassées à ranger un jour dans la semaine.
 
 

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