À ma première grossesse, j’ai travaillé jusqu’à la fin. Sans effort. Quand j’ai su que j’étais enceinte de bébé 2, ça faisait à peine 4 mois que j’étais en congé devenue maman. J’ai tenté un retour au travail à mi-chemin de ma grossesse, mais ma cicatrice encore fraîche m’a forcée à rester à la maison.
22 mois et des poussières de semaines plus tard, voilà que je réintègre mon équipe, avec des nouvelles tâches et un nouveau titre qui me permet de m'épanouir pleinement!

De nouveaux défis m’attendent! Non seulement au travail, mais également à la maison et, surtout, dans mon corps.
 
La fatigue
« Je suis crevée » n'a jamais pris un sens aussi réel que durant mon premier mois de travail. Se lever à 5 h 30, dans ma vie de bohème, n’était pas du tout dans mes plans. Maintenant, c’est l’heure à laquelle je me dis « Hey merde, j’vais être en retard! ». Faire déjeuner un T2 et une mini boulette de 8 mois, prendre une douche (je me permets maintenant une douche CHAQUE matin! #yolo), habiller les p’tits, jouer avec eux (parce qu’on profite de toutes les minuscules minutes de la journée pour passer du temps avec les précieux), boire un café retrouver son café à la même place en rentrant du travail, mettre les fucking habits de neige et hop, la course vers les garderies.

Le retour est tout aussi ardu : 1 h 30 de transport en commun, papa court les deux garderies, le T2 hurle sa faim vie, nous mangeons parce que ça fait partie de la routine, les bains, la vaisselle, les calins. Nous jouons encore quelques minutes, calculées au quart de tour, et puis viens l'heure de l'histoire, le lait, une chanson et dodo. 5 jours sur 7. 

Parce que t'sais, dans ma vie de célibataire bohème, mes retours au travail ressemblaient plus à : un verre de vin, je m’habille en mou (ou pas), je lis un magazine, je fais le tour de mes réseaux sociaux, quelques amis s’invitent, je retourne à l'épicerie parce que j'ai le temps, on boit du vin sans vérifier si on a assez de bouteilles et on se dit à 20 h passé : « Qu’est-ce qu’on mange? » Pis j'me couche généralement après minuit sans penser que, demain matin, je devrai me lever avant le soleil.

Aujourd'hui, à 20 h, mes yeux ferment et je combats le sommeil jusqu’à 21 h, heure à laquelle on se retrouvait tous au petit bar de quartier « juste pour un verre ». T'sais les fameux 5 à ...

Fait que, à tous mes amis et collègues, si je décline une invitation de 5 à 7, ce n'est en aucun cas parce que je ne vous aime pas, mais plutôt parce que je ne veux pas vous dormir dans la face et aussi parce que je vois à peine mes enfants 3 heures dans la journée.

Mais je vous aime han, vous le savez!
 


Crédit : Marie
Mes fabuleuses collègues et moi <3

 

La reconnaissance
Changer des couches, donner le biberon, faire rire mini et gérer un p'tit bonhomme de 20 mois, donner les bains, faire le souper, la vaisselle, le ménage, le lavage, name it, ça peut être super gratifiant, mais ô combien incomparable (pour moi) que d’avoir un p’tit « Good job Marie. » entre deux meetings. Je ne regrette en rien d’avoir eu mes bébés rapprochés, mais, en toute franchise, je suis tellement heureuse de retrouver une vie sociale et professionnelle! De retrouver un plan de carrière, des projets, des objectifs, des stratégies pis des « faudrait faire ça pour hier ».

Le sentiment du devoir accompli, de pouvoir parfaire mes connaissances, de délirer avec mes collègues et, surtout, de faire un travail que j’aime me manquait énormément. 
 


Crédit : giphy.com

 

Il y a tout de même un nouveau sentiment qui m’habite depuis mon retour au travail. Je pense constamment à mes deux amours. Le fait d'avoir si peu de temps avec eux me ronge par en dedans. Je vois leur évolution chaque matin. Chaque nouveau mot, nouveaux pas, nouveau toute me fait voir que le temps passe vite, tellement vite. Hier j’étais une célibataire libre comme l'air et aujourd’hui j’ai le meilleur amoureux, papa de ma progéniture, et une job que je n'échangerais pour rien au monde.

Comment avez-vous vécu votre retour au travail après votre (vos) congé(s) de maternité?