Outre cette évidence déconcertante, avoir ma première année de mère derrière la cravate me laisse sur ma faim. Autant j’ai l’impression d’avoir vécu de folles premières, autant je me permets un air merdique en me disant « C’est juste ça? »
Je m’attendais à me greyer de bien plus que des cernes sous les yeux et d’un brushing qui a pour nom « vive le shampoing sec ». Je pensais que j’allais me laisser aller par manque de temps. En fait, je me sens bien. Mon extérieur n’est peut-être pas à son meilleur, mais ma tête, ma santé mentale, l’est.
J’ai troqué, de mon plein gré, mes éternelles ballerines stylées pour des souliers de course. Pas aussi fashion (quoique), mais tellement plus confortable. Ma garde-robe s’est remplie de vêtements presque qu’exclusivement fait de polyester ou de Spandex. Du mou ample et doux, qui ne voudrait pas ça sur son corps tous les jours, tout le temps?
En fait, la maternité m’a ouvert les yeux sur l’importance que le paraître avait dans ma vie et je me sens tellement libérée (DÉLIVRÉE!!!!). Oh lord que mes seins, qui ont en on mangé toute une, me remercient de leur donner des vacances dans une brassière molle sans cerceau. De toute façon, la gravité va frapper un jour ou l’autre alors pourquoi ne pas en profiter tout de suite. #FreeTheBoobs
Cette nouvelle vie de maman ne m’a pas juste amenée à me sentir libre, elle m’a aussi appris à aimer. Parce qu’on a beau le dire, mais on l’oublie souvent : « All you need is love. »
J’ai découvert une belle version de moi-même qui me fait du bien. Quand je me couche le soir, je ne réfléchis plus pendant de longues minutes sur tout et rien. Qui j’ai été dans la journée me suffit, j’aime qui je suis.
J’ai aussi appris à aimer ma fille. Celle qui ne demandait que ça. Honnêtement, le coup de foudre, nous ne l’aurons pas connue elle et moi. Au fil de la routine et du temps qui a passé, j’ai su apprendre à avoir besoin d’elle et de son odeur de bébé fraîchement lavé. En fait, elle est à la fois l’amour de ma vie et ma plus grande peine d’amour. On s’amourache. La voir grandir me donne nostalgie et surprises inattendues. C’est mon adrénaline. C’est magistral!
Puis, il y a ces gens. Ceux qui gravitent autour d’elle et moi. Nous sommes choyées de les avoir. J’arrive à peine à comprendre à quel point je suis chanceuse d’avoir pu partager autant d’étapes de ma vie avec eux. De la fille mal dans sa peau à une mono-maman fière et fonceuse, nous avons bâti quelque chose de fou ensemble. Vous savez qui vous êtes et je vous aime.
Bref, je viens de fêter mes 27 ans et, le soir de mon anniversaire, j’ai dit à mon meilleur ami que s’il se demandait si j’étais heureuse, qu’il sache que je le suis maintenant. Avoir un enfant en solo, c’est la meilleure affaire qui me soit tombée dessus. Je suis le pilier de quelqu’un qui m’épate et je compte pour la meilleure personne au monde pis, ça, c’est awesome.
Fait que, 2015, c’était pas pire, han!
Comment s’est passée votre année 2015 ou votre première année de vie de maman?