L’épuisement professionnel (burn out), c'est connu. C'est malheureusement encore un peu tabou, mais les gens restent capables d'en reconnaître l'existence, ainsi que ses symptômes. J’ai récemment déclaré que l’épuisement parental existait aussi. 

Avant tout, une bonne partie de l’épuisement professionnel n’est pas lié à aimer ou non son travail, mais bien à une impression d’en faire beaucoup pour en retirer peu de reconnaissance ou de bénéfices. En gros, se brûler à la tâche et ne pas en voir les résultats à court terme. 

C’est un peu la même chose avec l’épuisement parental. Nous nous donnons beaucoup pour éduquer nos enfants, mais sans nécessairement pouvoir immédiatement observer le fruit de nos efforts. La discipline, les activités, les jeux, la préparation de repas équilibrés, les surprises, les sorties en plein air, les consignes, name it (et sans compter l'entretien de la maison) : ça demande beaucoup d'énergie.
 


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Entre le manque de sommeil, lorsque nos petits sont bébés, et le moment où nous recommençons à travailler, nous manquons d’heures dans notre journée pour tout faire. Ça ne veut pas dire que nous aimons moins nos enfants, non! Ça veut dire que lorsqu'un imprévu arrive — une crise de bacon, un « Je ne t’aime plus maman! », un refus de manger, etc. — nous nous sentons parfois nuls ou dépassés. Nous avons l'impression que tous nos efforts pour former un bon petit humain sont vains.

Vous me voyez venir, maintenant? Évidemment qu’ils deviendront de bons adultes, des humains exceptionnels! Nous sommes simplement dans l’impossibilité de voir le fruit de nos efforts dans l'immédiat. Ce qui peut rendre tout ça encore plus difficile, c'est que nous n’avons pas toujours l’impression de recevoir de la reconnaissance pour nos efforts, autant de la part de nos enfants ou de notre famille.

Il est donc important de lire ce magnifique texte (merci Josiane!), de prendre des moments pour nous, de nous rappeler de respirer, de nous dorloter et de boire un café chaud une fois de temps en temps. Comme il ne s'agit que d'une théorie sortie tout droit de mon cerveau, je ne crois pas qu'il existe de solution miracle, autre que de prendre du temps pour soi, évidemment! Puis, si vous sentez que votre détresse devient trop grande — pour vous, pour vos enfants, pour ceux qui vous aiment —, allez chercher de l'aide.

Quels sont vos trucs pour vous faire plaisir? Avez-vous l’impression de vivre de l’épuisement parental par moment?