Ma fille a commencé l’école l’année passée et on vit maintenant chaque jour avec la lourde responsabilité quotidienne du lunch. J’ai vraiment essayé de rester écologique en gardant en tête la boîte à lunch zéro déchet. Pas facile. Cette semaine, j’essaie de faire des petits pots de yogourt individuels entièrement réutilisables.
 
On peut procéder de plusieurs façons pour faire le yogourt : à partir de culture bactérienne en poudre (achetée à l’épicerie) ou à partir de yogourt. J’ai essayé les deux, et j’ai trouvé que les expériences étaient semblables. Il y a aussi la yaourtière si vous êtes du type « machine ». Anne-Hélène vous avait d'ailleurs expliqué plus en détails les bases du yogourt homemade!
 
Pour le yogourt à partir de yogourt, j’ai suivi la recette de Ricardo. Tout ce que ça prend comme équipement, c’est un thermomètre. J’ai utilisé des petits pots Mason de 125 ml. La portion est parfaite, pis c’est comme mignon.

 Je ne vais pas essayer de vous convaincre qu'on sauve vraiment du temps en faisant son propre yogourt,
mais ça peut faire une belle activité de fin de semaine. Ce livre est rempli de belles idées!
Crédit : Christine Porlier

 

Vous devez faire chauffer le lait (un litre) sur la cuisinière jusqu’à ce qu’il atteigne 85 °C. À ce moment, vous le retirez du feu et le laissez refroidir jusqu’à 45 °C. Vous ajoutez le yogourt (½ tasse), mélangez bien, puis remplissez les pots. Certaines recettes suggèrent de les couvrir avec une pellicule plastique, d’autres non. Placez les pots dans un grand plat dans lequel vous aurez versé de l’eau chaude et mettez tout ça au four (sans l’allumer!) De 4 à 6 heures plus tard, c’est prêt. Ricardo vous dit d’allumer la lumière du four pour garder une petite chaleur.
 
Là où le fun commence : on peut faire des yogourts « fruits au fond ». Il s’agit de faire une préparation un peu sucrée. OK, c’est mieux de pas trop sucrer les lunchs des enfants, je le sais. Mais les fruits doivent absolument être sucrés, sinon le lait peut tourner à cause d’une trop grande acidité.
 

Ça, c'est la face de « viens-tu vraiment de me donner du yogourt nature, genre pas de sucre pantoute? »
Crédit : something.from.nancy/Flickr

 

On peut, par exemple, écraser grossièrement une banane qu’on fait chauffer sur la cuisinière avec un brin de sirop d’érable. Il faut que ça ait l’air comme d’une compote. Vous mettez un peu de cette préparation au fond du petit pot, et vous versez votre yogourt pas encore pris par-dessus, juste avant de l’envoyer à la fermentation.
 
Maintenant, on varie les fruits et les « assaisonnements » : vanille, basilic, romarin, cannelle, gingembre… Amusez-vous! Pour les décadents : caramel, chocolat, noix, miel, noix de coco!
 
Il y a quelques règles à respecter :

  1. Utiliser du lait gras. Plus il le sera, plus le yogourt sera onctueux. Le lait écrémé, lui, ne prend pas pantoute;
  2. Respecter le temps de fermentation;
  3. Respecter la température;
  4. Ne pas bouger les pots pendant la fermentation.

Les premières semaines pendant lesquelles j’ai dû faire des lunchs, j’étais vraiment motivée. Je mettais du yogourt acheté en gros format dans des petits pots réutilisables. Jusqu’à ce que j’achète, dans un moment de vulnérabilité, des formats individuels. C’est fou comment sauver 12 secondes le matin peut avoir un impact sur mes considérations environnementales. Les emballages individuels sont tellement pratiques.

Je me ferme les yeux en passant devant l'étalage à l’épicerie, en me rappelant que c’était habituellement très sucré ou très salé. Je me dis qu’en préparant les pots la fin de semaine, ça risque d’être plus facile les matins de semaine. Le défi pour moi, c'est d'en faire régulièrement.
 
Quels sont vos trucs pour réduire les déchets de lunch?