Mon bébé n’était pas désiré : aveu de culpabilité

Il arrive parfois souvent que nous essayions de cacher aux gens qui nous entourent les difficultés que nous vivons. Peut-être avons-nous de la misère à nous les avouer à nous-mêmes? Tout n’est pas toujours rose, pour personne, peu importe ce que veut bien laisser paraître l’image que nous projetons.
 

Ceci dit, j’ai décidé qu’il était temps pour moi de me débarrasser de ma culpabilité en étant franche avec vous et avec moi-même, par le fait même.

Mon bébé, ma fille, celle pour qui je donnerais ma vie, n’était pas désirée avant d’atterrir dans mon bedon. Voilà, c’est dit (écrit même).
 

Parfois, quand je ne suis pas submergée par le bonheur que nous vivons en famille aujourd’hui, je ressens une immense culpabilité envers ce fait, bien qu’il ne soit jamais accompagné de regrets. Je me sens tellement coupable envers ma fille que j’aime plus que tout au monde. Comment lui expliquer, un jour, qu’elle n’était pas désirée sans semer en elle le doute de l’amour infini que je lui porte?

 

Cette culpabilité, je la ressens aussi envers mon amoureux. Jamais nous n’aurons attendu avec impatience le petit « + » sur le test de grossesse nous annonçant la venue de notre première merveille. Mon chéri, je suis tellement désolée de nous avoir imposé cette réalité alors que nous ne l’avions pas décidé et merci mille fois de ne pas me l’avoir reproché une seule fois.

 

Finalement, cette culpabilité, je la ressens envers mes amis, qui voudraient tellement concevoir une merveille à leur tour, mais pour qui la vie tarde à leur procurer ce bonheur. Pourquoi moi, sans l’avoir demandé, alors qu’eux le désirent si fort?
 

Une chose est incontestable, notre bébé est, sans l’ombre d’un doute, la plus belle surprise de notre vie. Le ciel est beaucoup plus rose dans l’horizon de notre vie de couple deux ans après avoir appris que nous aurions un « bébé-pilule » « bébé-de-maman-poche-qui-prend-mal-sa-pilule », mais j’aurais vraiment voulu que cela se passe différemment.
 

Ça fait du bien d’en parler.

Les mamans de bébés-surprises, ça vous arrive de vous sentir coupable?