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Dernièrement, ma collègue Geneviève a écrit un texte sur son choix de ne pas allaiter. Mon tout premier texte traitait du même sujet. J’ai lu les commentaires sous ceux-ci. Ça peut faire peur. Parmi les nombreux commentaires positifs, compréhensifs ou pro choix, il y a des trucs qui m’ont fait mal aux yeux tellement je les ai roulés haut dans leurs orbites.
Par exemple, j’ai trouvé un peu disproportionné de comparer le fait de donner de la préparation lactée à son enfant au fait de fumer des cigarettes. Ou bien de mentionner qu’une mère qui fait le choix de ne pas allaiter ne fait pas le bon choix. Pis ça y va à grand coup de citations d’études, de rappel de la fonction biologique des seins et parfois de discours culpabilisants ou moralisateurs.
Mais au fond, est-ce qu’il y a moyen de juste laisser les parents nourrir leurs enfants de la façon la mieux adaptée à leur réalité? J’veux dire, tant qu’un enfant est nourri, quel est le problème?
Pis, c’est la même chose pour une mère qui décide de continuer d’allaiter son enfant qui a grandi trop vite. Ça regarde qui qu’une maman donne le sein à son enfant jusqu’à l’âge qui lui convient? C’est possible que ça vous dérange, que ça vous mette mal à l’aise ou que ça bouscule vos valeurs, mais je pense que ça ne regarde personne d’autres que les parents. Même si ça se passe dans le food court du centre d’achat, ça ne vous regarde pas. Pis, en passant, si vous êtes capable de regarder une affiche publicitaire de La Senza, vous êtes capable de regarder une mère qui allaite en public : on voit même souvent moins de boules dans le deuxième cas #MyTwoCents.
Pis, si ça vous dérange, si ça vous fait mal aux yeux de voir une mère donner de la préparation ou le sein, vous pouvez toujours regarder ailleurs. C’est déjà assez stressant d’être parent, pensez-vous vraiment que nous avons besoin de subir votre jugement?
Les informations sur les bienfaits de l’allaitement sont accessibles et par de multiples façons. Si je vois un parent qui donne de la préparation lactée à son nourrisson, je vais assumer que ce parent sait ce qu’il fait. Idem, si je croise une maman qui allaite son enfant plus âgé que l’âge qu’on préconise dans les livres, je vais assumer que c’est ce qui convient à sa réalité familiale pis that’s it.
Être parente est le rôle le plus important et le plus difficile à la fois. Nous faisons tous de notre mieux pour offrir ce dont notre enfant a besoin. Pour donner ce que nous pouvons lui offrir de mieux selon notre réalité. Ma grand-maman Cécile disait souvent « Mets-toi l’nez dans ton assiette ». Ben c’est ça. Mettons-nous le nez dans nos assiettes, arrêtons de regarder ce que notre voisine fait et essayons donc de nous concentrer sur les choix que nous avons faits pour notre famille.
Pis si une famille fait des mauvais choix, il y aura toujours des médecins, des éducatrices, des enseignants ou des intervenants sociaux pour les guider, les conseiller vers de meilleurs choix.
Embarquez-vous avec moi dans ce principe?
