« Salut, je m’appelle Paule et j’ai un bébé lève-tôt. »
 
C’est ce que je dirais si je pouvais enfin trouver un groupe de soutien où aller m’asseoir en rond sur ma petite chaise de fer et brailler sur mon sort. Mais un tel groupe, ça n’existe pas. Pourquoi? Parce que des enfants, c’est fait de même. Ça se lève tôt.
 
Ma plus vieille avait pris des habitudes de sommeil que j’aimais bien. Réveil entre 7 h et 7 h 30, petit déjeuner, un peu de câlins et de cache-cache et hop, à la garderie. Puis, Simone est arrivée. Le congé de maternité, on ne peut pas trop s’y fier pour calculer les habitudes de sommeil. Tout est chamboulé, les boires de nuit et la latitude de retourner siester en même temps que son bébé font qu’on ne remarque pas trop ces « détails ».
 
Mais voilà que je suis de retour au boulot depuis deux mois. Et voilà que j’ai enfin compris une chose : Simone se lève à 5 h du matin. Tous les fucking jours que la vie amène. Ça existe ça, 5 h du matin? Eh oui ma vieille! Hop, lève-toi, parce que ses petites chansons se transformeront bientôt en cris et elle va réveiller sa grande sœur.
 
Imaginez! Elle se lève presque 4 heures avant qu’on parte pour le boulot. Bien souvent, j’ai eu le temps de partir une brassée, faire à déjeuner et lire mon journal au complet avant même qu’Alain Gravel ou Paul Arcand ne prennent le micro ou que Salut Bonjour ne commence. Si c’est pas de la torture, ça?
 
Et le comble, c’est qu’à 7 h 30, elle ne se possède déjà plus. Là, on la recouche pour sa première sieste. Oui oui, elle fait une sieste d’une heure AVANT de partir pour la garderie. Clairement, ma fille, va falloir qu’on se parle un de ces quatre! Si tu te recouches aussi tôt, c’est que ta nuit, elle n’était pas finie au départ.
 
On a acheté l’outil conseillé par tous nos amis, la fameuse Gro Clock, l’horloge qui te dit quand tu as le droit de te lever. Mais bon, à même pas 15 mois, c’est difficile de lui faire comprendre ce principe. Je garde espoir. Dans quelques mois, peut-être, elle servira…
 
D’ici là, je continue de faire un grand sourire niaiseux et de mourir un peu à l’intérieur à chaque fois que j’entends cette savoureuse remarque : « Un jour, tu verras, tu vas te battre avec elle pour qu’elle se lève ».
 
 
Avez-vous des bébés lève-tôt vous aussi?