Vivre avec un conjoint ou une conjointe qui n’a pas de libido, c’est tabou et très délicat. J’ai une grande compassion pour toutes les personnes qui vivent une baisse de désir d’un côté comme de l’autre, quelle qu’en soit la raison. Dans mon cas, c’est monsieur qui n’a plus (ou très peu) de désirs charnels, et ce, depuis quelques années. Je sais que plusieurs partagent cette réalité difficile à gérer (lire ici).

Mon but n’est pas de faire culpabiliser ni de mettre de la pression à quiconque. Je veux simplement vous partager mon sentiment d’impuissance face à une panne chronique de désir. Dans notre cas, il ne s'agit pas d'une panne de désir circonstancielle à durée plus ou moins déterminée due aux changements hormonaux, à la prise de médicaments ou aux événements de la vie. Mon conjoint est de moins en moins intéressé par les rapprochements physiques affectifs ou sexuels.
 

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Dans sa jeune vingtaine, mon amoureux avait envie de moi. Et moi de lui. Nous étions sur la même longueur d’onde de ce côté-là, c’était un feu d’artifice renouvelé à chaque fois. Puis, les années ont passé, la routine s’est installée et mon amoureux a pris des habitudes de vieux garçon #ManCave #JeuxVidéo. Son peak sexuel était terminé #GameOver.
 
Ma 2e grossesse a été un long désert, malgré mes hormones dans le plafond : mon chum n’avait juste pas le goût. Depuis, j’entends régulièrement les fameux clichés « je suis trop fatigué » et « j’ai mal à la tête ». Je suis assez tactile et affectueuse, lui est profondément cérébral. D’où le mixed feeling que je ressens actuellement.
 
Mon chum préfère s’isoler pour relaxer ou se changer les idées plutôt que passer un moment, même platonique, avec moi. Vivant assez mal ma défaite 1-0 contre l’ordinateur, je me suis remise en question, physiquement et intellectuellement. Et si mon chum n’aimait plus la femme que je suis devenue? Si mon corps et ma conversation ne l’intéressaient plus comme avant?
 

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On en a discuté et rediscuté, il me dit qu’il a atteint le juste équilibre et qu’il adore la situation telle quelle est. Je l’aime, mais mes besoins d’affection physique ne sont pas comblés. J’ai l’impression que nous ne sommes que des parents : il faut dire que nous formons une fantastique team parentale.
 
Je suis fidèle, loyale et compréhensive. Je ne veux pas briser mon couple pour une question de sexe. Pour en avoir discuté avec des amis qui vivent la même chose d’un côté comme de l’autre, je sais que cette situation n’est pas mieux vécue par la personne qui a moins de libido, car souvent il y a toute la pression engendrée volontairement ou non par l’autre et la menace latente que l’autre pourrait aller chercher son plaisir ailleurs. Le compromis est-il possible quand il est question de sexualité?
 
 
Avez-vous déjà vécu cette situation, d’un côté ou de l’autre? Quelles sont les solutions qui ont fonctionné pour votre couple?