Aussitôt le test de grossesse positif, on entame les démarches auprès des garderies. On allume des lampions dans l’espoir de  trouver l’endroit parfait pour bébé. Quand on trouve, c’est le gros lot!
Bref, avant le CPE, mon fils a connu deux garderies en milieu familial. Deux endroits très différents. Somme toute, l’expérience fut bonne, mais un jour, il y a eu l’appel du Saint-Esprit, j’ai nommé : le CPE.#Alléluia

Je l’ai visité seule une première fois et aussitôt sortie, j’ai fondu en larmes dans le stationnement, bien  cachée au fond de ma voiture. J’ai viré ça de tous les côtés,  je n’arrivais pas à me faire à cette idée, à prendre la décision. T’sais! On aurait dit une école primaire déguisée. Alors mon chum a tranché : le CPE!

Son éducatrice de l’époque a été assez sensible pour nous laisser traverser de l’autre côté du miroir sans chichi ni culpabilité. Elle comprenait. Le changement s’est passé à merveille, une fois de plus, je m’étais alarmée pour rien. De nouveaux amis, de nouvelles activités, il adorait cet endroit, et nous aussi.

Puis, aujourd’hui, je me retrouve devant le calendrier scolaire, j’ai encerclé la date de son entrée à la maternelle et je vois la route qu’il a parcourue depuis. Ce chemin qu’il a creusé avec sa toute petite pelle. Je  sais qu’il n’y serait jamais arrivé sans l’aide des éducatrices. Elles sont dévouées, aimantes et patientes. Elles ont élevé mon fils encore plus haut que je n’aurais pu le faire. Je leur ai donné ma confiance et elles en ont pris soin. Elles ont choisi un métier où souvent, la reconnaissance n’est pas au rendez-vous. Aujourd’hui j’aimerais qu’elles sachent combien elles ont fait une différence dans la vie de notre fils, mais aussi au sein de notre famille.

Honnêtement, nous habitons ce village depuis presque 11 ans, et c’est le CPE qui nous a aussi permis de développer un sentiment d’appartenance. En créant des liens avec les autres parents, la sécurité est enfin arrivée dans notre clan. Pour nous, c’était clair, le CPE était une bénédiction.

Dans ma tête défilent ces trois belles années, où j’ai senti mon fils profondément heureux et je les décris comme un énorme privilège. Depuis qu’il y est, il ne cesse d’évoluer et de m’impressionner. Il me raconte ses journées, me parle de ses amis, de ce que Katie a cuisiné pour eux… Quand je repense à l’angoisse que j’ai ressentie lorsque je l’ai laissé dans son local le premier jour, je me sens un peu ridicule. C’était l’endroit parfait pour lui.

Mon fils ira à la maternelle en septembre prochain, il n’aura pas peur, au contraire,  il aura hâte. Moi? Je serai rassurée. Oui!  J’irai pleurer dans ma voiture avec les plus grosses lunettes fumées ever. Mais lui, il aura tout ce qu’il lui faut pour réussir. Et s’il échoue, il saura comment se relever et continuer, grâce à Valérie, Anick, Josiane… les éducatrices du CPE. #MerciLesFilles