À l’aube de son anniversaire de décès, alors que je me demandais comment c’était possible que la vie ait été aussi injuste avec notre famille, elle m’a fait comprendre qu’elle n’avait pas fini de nous en faire voir de toutes les couleurs. Mon parrain, mon deuxième papa, celui qui était toujours disponible pour notre petite famille et qui a participé à la construction de notre nid familial, nous a quittés subitement. En septembre, encore.Trop jeune, encore. Laissant derrière lui d’innombrables personnes dans le deuil, encore.
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Quelques jours après son décès, j’ai réalisé que mes enfants étaient malheureusement trop petits pour en garder de réels souvenirs. Force est de constater qu’à leur âge, les souvenirs qui lui sont attachés disparaîtront tranquillement de leur mémoire. Même s’ils ont eu la chance de le connaître. Même si, contrairement à mon père, mon parrain a pu les prendre dans ses bras.
Comme pour mon père, j’ai bien l’intention de ne jamais cesser de raconter des histoires et des souvenirs qui le feront vivre dans nos cœurs. Pour que mes enfants le connaissent. Pour qu’il fasse partie de leur vie, comme j’ai eu la chance qu’il fasse partie de la mienne pendant 29 ans. Mais surtout, parce que je suis persuadée que tant et aussi longtemps que nous continuons à faire une place dans notre vie à un proche qui nous a quittés, nous lui permettons, en quelque sorte, de continuer à vivre parmi nous et de nous protéger.