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Le syndrome du petit deuxième
Crédit: Carolane Stratis

Je m’étais promis de faire attention, de ne pas laisser l’habitude prendre le dessus. De me laisser émerveiller chaque seconde, bénéficiant même d’un congé de maternité pour le faire. 

Et regardez-moi bien, la semaine dernière, de la broue dans le toupet, j’ai oublié que mon petit deuxième a eu deux mois. C’est pas grand-chose, vous me direz, mais tous les signes sont là. Je le sais.

Enfant, déjà, je me demandais comment mes parents pouvaient oublier nos rendez-vous, les journées thématiques à l’école, nous appeler par un autre nom. Bon, je me disais aussi que c’était plus normal dans le cas de Josiane et moi. Nous avions quand même quelques traits similaires. Sauf qu’on m’appelait aussi Mariane, le prénom de ma petite sœur et ses frisettes, sa peau légèrement plus grecque que nous faisait que j’étais vraiment fâchée que mes parents se trompent de nom. 

Pis, je me retrouve à énumérer l’annuaire au grand complet quand j’appelle ma fille après qu’elle ait fait une petite bêtise. 

« Arthur, Marcel, Mariane, Josiane, alouette. 
Dolores, je veux dire. »

J’ai donc appelé ça le symptôme du petit deuxième. Et comme cette maladie qui affecte drôlement ma mémoire est étroitement liée au fait que mon fils ne s’endorme jamais tôt et que ma fille se réveille toujours à la minute où j’ai réussi à endormir Marcel, j’espère sincèrement guérir un jour. 

Ou dormir, c’est selon! 

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