Encore un matin pluvieux, déprimant à souhait, à compter les jours de mon cycle. Aujourd’hui, J25 suite à mon insémination, je suis carrément à terre. Le tourbillon de l’infertilité, des démarches à n’en plus finir, les rendez-vous décevants et l’attente, l’insupportable attente. Les hormones, les injections dans le ventre et l’insémination, avec personne pour me tenir la main. Mais ça, faut pas en parler… Ah oui, il ne faut surtout pas oublier la fameuse question : « c’est pour quand le deuxième? »
Mon fils aura cinq ans en mai. Plus le temps file, plus les gens me questionnent. Et pas toujours de la bonne façon, mettons. Je fais souvent semblant que ça ne m’atteint pas et que l’on prend notre temps, mais dans le fond, j’ai un sabre de planté dans le cœur toute la journée. À chaque question, chaque fois que j’ai mes règles, le fameux sabre fait un quart de tour. Et ça fait terriblement mal.
Pire encore, mon fil d’actualité Facebook avec ses photos de bedaine, de décoration de chambre et de bébés naissants. J’t’à veille de toutes vous effacer. J’vous déteste, mais je vous envie, dans le fond. Mon père m’a dit de ne pas forcer la vie, que si nous n’étions « pas capables », c’était sûrement pour une raison X, qu’il n’y a rien qui arrive pour rien… La veille de mon insémination, disons que ça blesse aussi. Pourquoi moi?
Ça fait que j’en suis là, tourmentée dans mon sous-sol avec mon poncho pis mon eau pétillante sans calorie à revirer le sens de la vie et de la maternité de tous bords, tous côtés. Les gens me disent de rester positive, mais sans toutefois me créer d’attentes… Et de ne pas trop y penser. Merci pour le conseil… Je me sifflerais quelques verres de blanc à la place, mais non, parce que j’ai ce foutu espoir d’être enceinte qui me brûle de l’intérieur. Et quand je lis sur des blogues ou forums, leurs histoires finissent toujours avec un beau +!
Avez-vous eu de la difficulté à tomber ou retomber enceinte?