J’aime recevoir. Vraiment beaucoup. Tellement qu’on a dessiné notre maison autour de notre bonheur de la remplir de rires, de partages et de plaisirs. Mon rêve, ç’a toujours été d’avoir une méga table où tout le monde mange en même temps. Et parce que mon mari est extra, c’était aussi son rêve (haha! je me trouve drôle!).
Ça fait qu’on a réalisé ce rêve de pouvoir recevoir plein de gens en même temps. Je sais, la vie nous gâte.
Parallèlement à ça est venu le désir « d’ouvrir notre maison ». Que notre maison devienne une place où les gens ont envie de se réunir. Où les enfants peuvent aller jouer et faire du bruit (on ferme la porte du sous-sol – MAGIE!). D’accueillir aussi des gens que je ne connais pas tant. Anyway, on a tellement à gagner à s’ouvrir aux autres.
Vous savez, je n’ai jamais regretté de le faire. Au contraire, je me trouve privilégiée quand ma maison est pleine, que je me détache du groupe pour voir mes amis s’amuser. À chaque toast, j’ai envie de dire la même chose (pis je le fais, c’est mon privilège d’hôtesse d’être redondante) : « Vous, ici, maintenant, c’est pas mal ça, le bonheur ».
Le temps des fêtes, c’est selon moi, l’occasion parfaite de recevoir. Et entre les brunchs, les soupers et les petits apéros, un mot d’ordre revient année après année : on ne laisse personne seul.
Ça vient de mes grands-parents. Ils étaient les premiers du quartier à avoir une télé. Ça fait qu’ils l’ont mise devant la fenêtre du salon pour que tous les voisins en profitent. Leur générosité, c’était partout et évidemment, ça se transposait dans leur façon de fêter Noël. Ma grand-mère disait « Personne ne reste seul à Noël, pas même un chien. »
J’ai choisi, avec ma famille, d’adopter cette façon de vivre le temps des fêtes. Chez nous, ça se résume ainsi : tout le monde est le bienvenu.
On connaît tous des gens qui ont quitté leur région. Qui, à cause du travail, ne pourront pas rejoindre leurs proches pour Noël. Des gens qui vivent des épreuves. Des gens qui ont perdu quelque chose de précieux. Des gens qui ont besoin de recul. Des gens qui ont peur de voir ce temps de l’année approcher.
J’ai envie de vous dire : ouvrez vos portes. Invitez ces personnes que vous savez seules. On a tellement à gagner d’apprendre à connaître des nouvelles personnes. Pis Noël, c’est pas mal le temps parfait pour le faire, non?
Et à vous qui vous sentez seuls : osez accepter ces invitations qui vous sont faites. Pas besoin d’attendre que les gens insistent. Acceptez, simplement. Osez, même, provoquer les occasions.