Chacun son expérience.
RETOUR DANS LE PASSÉ.
Ayant moi-même eu des beaux-parents dans mon enfance (vers 11 ans), j’ai dû composer avec une toute nouvelle famille élargie. Ces gens étaient gentils et accueillants (pas mal, puisqu’ils accueillaient quatre enfants dans leur famille!). Certains nous ont été présentés sous leur prénom et d’autres, comme « Grand-maman X », par exemple. Ce qui fait que nous avons adopté cette nomenclature selon ce qui s’est présenté à nous. De leur côté, les enfants de ma belle-mère ont connu ma « Mémé X ». Ça coulait de source. Tout le monde appelait ces gens de cette façon. C’était donc la manière la plus simple de les évoquer : par leur statut familial.
RETOUR AU PRÉSENT.
Au moment de présenter les enfants de mon chum à mes parents, j’étais un peu gênée. Je ne savais pas comment ils allaient le prendre. Quel rôle mes parents joueraient-ils auprès d’eux?
En fait, je n’avais pas de raison de m’inquiéter. Ça s’est fait tout seul. Mon père étant déjà papi par alliance, s’est présenté sous ce nom. Ma mère, peut-être plus protectrice et parce qu’elle n’était pas encore grand-maman, a gardé son surnom de toujours : Mimi.
Il y a une différence, je pense, entre rencontrer des enfants de 11 ans ou en très bas âge. C’est que l’enfant plus âgé saisi mieux les concepts familiaux qui l’entourent et, selon mon expérience, s’attache un peu moins aux inconnus qu’ils n’ont pas dans leur vie depuis leur enfance.
Crédit : Giphy
Sans vouloir blesser les grands-parents « originaux », je pense que cet ajout est bénéfique aux enfants. Ils reçoivent deux fois plus d’amour au quotidien. Le lien de sang est absent, évidemment. C’est plutôt une adoption de cœur. Autant mon père est-il le papi des enfants de sa belle-fille, autant il est celui des beaux-enfants de sa fille.
Il me semble que chacun d’entre nous a quelqu’un dans sa vie qu’il appelle « Matante » et qui n’est pas sa tante, en réalité. C’est pour cette raison que j’ai jugé bien de traiter ce sujet. C’est important de ne brusquer personne. Je pense que les choses doivent se faire tranquillement et dans le respect.
Je n’aurais jamais imposé à mon père le statut de papi s’il n’en avait pas voulu. Inversement, si les enfants l’avaient rejeté, je n’aurais pas pu les forcer à accepter ma famille. J’espère seulement que ces liens se fortifieront encore au fil du temps et que les enfants seront toujours heureux d’avoir beaucoup de gens à aimer et sur qui compter. Après tout, la famille, il n’y a que ça de vrai.
Vos parents ont-ils endossé le rôle de papi et mamie pour vos beaux-enfants?