Quand mon fils a dû subir une intervention chirurgicale, il y a de ça quelque temps, nous avons dû nous confronter à une nouvelle peur naissante chez lui : les aiguilles. De toute façon, qui aime ça? Quand le médecin nous a annoncé qu’il fallait faire des prises de sang pour évaluer X trucs et Y affaires, mes cheveux se sont redressés. Mais bon, il faut ce qu’il faut! Ce n’est qu’un sale moment à passer, rien de plus. Nous l’avons fait. C’était pas super, comme expérience, disons-le. J’ai donc fait une liste de quatre petits trucs que je me suis trouvée, en tant que maman et non pas en tant qu’infirmière ou médecin (je précise) pour essayer d’adoucir cette peur qui le hantait après coup et qui devenait source d’anxiété pour lui.
Les cauchemars
Bien sûr qu’il a fait des cauchemars à la suite des prises de sang. Mais comme parents, pour n’importe quel cauchemar en fait, on essaie de consoler l’enfant. La différence ici est que, contrairement à « traiter » des rêves de monstres et de fantômes, c’est plutôt des flash-back d’une situation réellement vécue. De là l’importance, je pense, de le rassurer encore plus qu’à l’habitude. Une chose que je faisais à ce moment-là, était de l’asseoir dans son lit pour le réveiller un peu, lui faire boire un peu d’eau et lui parler. J’essayais de « couper » le cauchemar en quelque sorte pour favoriser sa qualité de sommeil pour le reste de sa nuit. Peut-être que pour certains, ça ne fonctionnerait pas, mais dans mon cas, c’était tout de même mieux.
Kit de docteur
Afin qu’il puisse exercer ses talents de presque médecin, nous lui avions acheté un kit de docteur. Il faisait alors des prises de sang et des vaccins à ses toutous. Je pense que, inconsciemment, ça lui a permis de dédramatiser l’action de la piqûre. Il s’est mis à en parler de façon bien banale avec le temps. Comme quelque chose de normal. Et c’est ce que nous recherchions comme résultat. Je ne voulais pas non plus qu’il reste avec cette image négative en tête. Je ne savais pas quel impact ça aurait eu à long terme sur son anxiété. Mission accomplie pour le kit de docteur.
Amener l’enfant avec vous lors de vos prises de sang
Oui, j’ai fait ça. J’ai inversé les rôles. Je voulais lui montrer comment ça peut se dérouler dans le calme. À ma grande surprise, probablement en comparant son expérience, il m’a dit : « T’inquiète pas maman, ça va bien aller, je vais te tenir la main! » Il venait de prendre le rôle de la personne réconfortante. J’ai trouvé ça beau et grand de sa part.
Expliquer, expliquer, expliquer
Ce à quoi j’accordais tellement d’importance. J’ai toujours dit les vraies choses à mon fils. Je ne lui cache rien. Quand il me demandait si ça allait faire mal, je lui disais que oui ça allait faire un peu mal, mais que ça se passerait vite et que nous allions essayer de trouver quelque chose pour le divertir. Évidemment, plus facile à dire qu’à faire. J’ai essayé le livre d’histoire, les chansons, etc. Mais bon… j’ai déjà eu meilleur succès que ça, mettons.
Quels sont vos trucs pour apaiser cette peur auprès de votre enfant?