Quand l’étincelle de l’adoption jaillit, il est parfois difficile de s’y retrouver. Quelles en sont les options?
Cette question, nous nous la sommes posée en tant que famille, il y a un peu plus de 3 ans. À cette époque, les informations étaient éparses et les recherches un peu plus ardues. Mais depuis décembre 2016, un seul site regroupe toutes les options et les organismes à contacter avec, en prime, un complément de ressources pré et post adoption.
Je vous propose toutefois un court résumé des choix qui s’offrent à vous :
Le programme Banque mixte
Pour adopter via la banque mixte québécoise, il faut d’emblée savoir que le processus est sensiblement le même que celui de famille d’accueil. Puisqu’avant de pouvoir envisager l’adoption, la famille est premièrement considérée comme famille d’accueil jusqu’à ce que le tribunal de la jeunesse ordonne le placement à majorité, puis enfin, l’adoption. Cela peut prendre quelques mois, voire quelques années : tout dépend des situations. À cela s’ajoutent les suivis avec les professionnels au dossier et les rencontres de l’enfant avec ses parents biologiques. Cette voie laisse aussi place à la possibilité que le parent biologique réobtienne la garde de son enfant en cours de route. S’embarquer dans cette aventure, c’est aussi s’y préparer. Mon collègue Blaise parle des difficultés que cela représente dans un article très touchant, juste ici.
Cette option est peut-être plus difficile lorsque la famille comporte déjà d’autres enfants qui eux, pourraient moins bien comprendre les enjeux et vivre difficilement la possible séparation.
L’adoption d’un Québécois
L’adoption régulière est toujours active au Québec, mais elle est beaucoup plus rare. La liste d’attente est très longue et les candidats ne sont évalués qu’une fois qu’ils atteignent le haut de la liste puisque de nombreuses années peuvent s’écouler jusqu’à l’aboutissement du projet. Si un couple (ou une famille) se montre ouvert à des besoins particuliers, le temps d’attente se voit, et de beaucoup, écourté puisque l’abandon d’enfants à besoins particuliers est plus fréquent et que la liste d’attente y est plus courte.
L’adoption à l’international
Dans les dernières années, le visage de l’adoption à international a beaucoup changé. Ce changement est dû en grande partie, si ce n’est pas en totalité, à l’adoption de la convention de la Haye. Cet article explique bien ces changements et leurs conséquences, mais comme ce texte se veut un condensé, je vais plutôt simplement résumer la nouvelle réalité.
Les délais ont considérablement augmenté pour une personne ou couple désireux d’adopter un jeune bébé en parfaite santé. Ici, on parle de plusieurs années d’attente. Par contre, encore une fois, pour ceux et celles qui sont prêts à adopter un enfant à besoins particuliers, les délais sont minimes. Et par besoins particuliers, nous entendons également des enfants plus âgés, issus d’une même fratrie, ou même à des malformations physiques légères. L’adoption à l’international est l’option la plus onéreuse et la plus complexe dû au nombre incalculable de papiers, demandes et formulaires à remplir. Mais plus complexe ne veut pas dire moins intéressante ou moins envisageable.
Je ne pense pas qu’il y ait une voie facile pour adopter. Chaque option contient son lot d’attente, de difficultés, de craintes, d’angoisse et puis enfin d’espoir, de joie exubérante et de totale béatitude. Le seul conseil que je puisse donner, c’est de s’accrocher sans relâche à la finalité : tenir SON enfant enfin dans ses bras. Alors, les épreuves, les embûches, les peines et les efforts auront un sens.
À mon enfant que j’attends depuis longtemps déjà : tu es dans chacune de mes pensées, je t’aime. Tu vaux la peine, tu vaux l’attente, tu vaux le combat.