Bye la spontanéité : maintenant, il faut acheter son équipement d’hiver en juillet!
Paule Vermot-Desroches Je n’ai jamais été bonne en planification bien à l’avance. Je suis plutôt du type spontané. Faire un menu de la semaine, ce n’est pas trop mon fort. J’achète les vêtements de mes filles au gré de leurs besoins, même chose pour les chaussures. Ça me joue des tours, parfois, je l’avoue, car il ne reste pas forcément LA grandeur du modèle qu’on voudrait. Mais ça fait partie du risque.
Cependant, il y a quand même des limites.
Un beau jeudi matin de février, post-tempête de 25 centimètres… Il fait super beau dehors alors je décide d’emmener les filles glisser. Un petit détour par le magasin s’impose, histoire de s’équiper comme du monde, côté luge.
Cherche, cherche, cherche les luges, mais en vain. Je me bute à des boyaux d’arrosage, des ensembles de patio, même des semences pour faire pousser des légumes dans le jardin.
Du haut de toute sa sympathique attitude (#Not), l’employé me regarde en me pointant l’étagère où le stock d’hiver restant est entreposé : une demi-soucoupe des Ninja Turtles, trois bruits de crickets et deux balles de foin qui volent au vent.
Direction l’autre magasin : pareil!
Sérieusement, qui a envie de magasiner son ensemble de patio quand on vient de recevoir 25 centimètres de neige dans la face? Qui a envie de se trouver des gants de jardinage ou d’acheter trois poches de terre à jardin pendant que la souffleuse fait grimper les bancs de neige au gré de la dernière bordée?
Ça m’a fait penser à cette fois où, un samedi ensoleillé d’octobre, j’ai voulu fermer ma cour. Et le trop aimable (still #Not) commis de la quincaillerie de me dire que je suis vraiment en retard et qu’il n’y a plus rien depuis septembre. Qui a envie de penser à fermer sa cour en septembre? Tout ça pour faire de la place pour les articles de Noël, bien sûr…
Y a-t-il moyen de pouvoir trouver de l’équipement pour jouer dehors en plein mois de février sans qu’on ait l’impression d’être à la ramasse? Ou doit-on vraiment magasiner l’habit d’hiver des enfants en juillet, quand on a juste envie d’un nouveau maillot de bain? (Et qu’il n’y en a déjà plus, by the way.)
Suis-je la seule à avoir l’impression de vivre à contre-courant du système commercial? N’y a-t-il plus de place pour ceux.elles qui préfèrent vivre au jour le jour plutôt que de tout prévoir six mois à l’avance?