Dans l’univers de la parentalité, autre que de donner la vie à un être humain, il y a toutes les montagnes russes et émotions fortes qui viennent avec. Du beau, du moins beau. Du plaisir, des larmes. Et toutes les premières fois. Ces petits moments, qui, tout au long de notre vie de parent, ne cesseront jamais de nous surprendre.
Il y a les premières fois que nous imaginons et attendons avant même l’arrivée de bébé : le premier accouchement. La première rencontre. Le premier regard. Le premier moment peau contre peau. Le tout premier boire. Le premier dodo avec notre humain.
Les premières fois qui nous font sauter de joie et d’excitation : le premier sourire. Le premier gazouillement. Le premier rire. La première roulade sur le ventre ou le dos. La première fois à quatre pattes. Les premiers aliments qui nous rappellent tranquillement que notre bébé grandit.
Il y a aussi les premières fois que nous attendons avec plus d’impatience. Comme la première nuit. En souhaitant que ce ne soit pas la dernière.
Il y aura les premières fois qui nous font pleurer de joie : comme les premiers pas. Le premier pipi-caca dans le pot. Un peu moins glamour, mais tout autant de fierté. Les premiers mots. Impossible à oublier, parce que tellement extraordinaire. Le tout premier anniversaire (et certes pas le dernier). Le tout premier Noël. Avec sa magie.
Puis, viennent les premières fois que nous redoutons : le premier jour à la garderie. La première fois qu’ille tombe. Le premier jour du retour au travail, à ne penser qu’à eux. La première fois que personne ne veut voir arriver : la première gastro. Elle reviendra, malheureusement. Et celle dont tous les parents se passeraient : la première visite à l’hôpital.
Il y a ces premières fois qui, même si elles semblent anodines, deviennent de grands moments et de si beaux souvenirs, peu importe leur âge. Le premier dessin. Le premier voyage en famille. Les premiers feux d’artifice. La première cabane à sucre. La première baignade.
Puis, illes grandissent. Et quand nous pensons que les premières fois s’arrêtent, eh bien non. Il y en a d’autres. Pour nous rappeler, encore un peu, que nos bébés, plus si bébés finalement, deviennent de plus en plus grands.
Il y a la première fois à bicyclette. La première dent qui tombe. Les premiers amis. Le premier « sleep over ». Puis, ce que nous redoutions le plus : le premier jour d’école. Le premier trajet d’autobus. La première sortie d’école. La première fois avec des poux (je vous la souhaite pas celle-là). Le premier conflit. La première rencontre de parents et le premier bulletin. La première (d’une centaine) mitaine perdue. Le premier mot lu. Le premier mot écrit. La toute première année d’école complétée. Le premier camp de jour.
Puis, viendrons ces premières fois qui font peur. Celles que nous ne serons jamais assez prêts.es à voir arriver. Le premier jour au secondaire. Le premier « Tu comprends rien! Je t’aime plus ». Le premier chum, la première blonde.
Les premières fois que nous ne voudrions pas voir venir : la première peine d’amour; celle qui fait ben ben mal. La première fois qu’illes feront l’amour. Le premier cours de conduite. Le premier accident d’auto. Le premier set de cuisine offert ou acheté. Le premier appartement, quand illes quitteront le nid.
Et puis, vieillissants nous aussi, il y a l’infinie possibilité de moments de bonheur auxquels penser. Aux innombrables autres « premières fois », que nos enfants pourront nous permettre de vivre : le premier diplôme, le premier bal de graduation. Le premier travail à temps partiel ou l’annonce d’une carrière déjà trouvée. Le premier jour de Cegep/Université ou l’accomplissement d’un DEP. Le premier voyage pack sac à l’étranger pour se retrouver ou s’y installer, une première fois, pour y travailler. Un premier coming out et/ou le tout premier « Oui je le veux ».
Quoi qu’il en soit, aussi longtemps que nous serons privilégié.e.s d’être parents, jamais nous ne cesserons d’être émerveillé.e.s de toutes leurs premières fois.