Si vous lisez mes textes régulièrement, vous savez que ma vie familiale demande beaucoup. Parfois, j’ai l’impression de rivaliser avec « Annie Nonyme* » et sa vie de marde, tellement mes textes sont intenses. Quoiqu'Annie c’est quelque chose, mais quand même!

Avoir trois enfants est déjà tout un contrat, mais avec les diagnostics de ma fille et la dépression de mon conjoint, j’ai eu ma dose d’émotions fortes dans les dernières années. Du contenu pour écrire, j’en ai! C’est l’avantage d’avoir une vie haute en couleur!

Écrire pour une belle plate-forme comme TPL Moms donne de la visibilité. Les gens m’ont vite associée à l’autisme et souhaitent régulièrement avoir un petit bout de moi dans leur projet. En raison de ma vie de maman qui est déjà remplie d’extras, je dois souvent dire non par manque de temps. Je suis déchirée lorsque je dois répondre que je ne peux pas m’impliquer alors que je projet est emballant et mené de front par des gens que je respecte.

Cette année, je refuse de faire des conférences, je n’assiste pas aux évènements ou aux rencontres liés à l’autisme. Je me refais une santé, celle que j’ai tant négligée dans les dernières années. C’est connu dans le milieu de l’autisme, cette année je ne fais pas de bénévolat, je pense à moi. J’ai donné beaucoup aux autres dans les trois dernières années, 2017 est consacrée à ma famille. En avril, je ne ferai rien de spécial pour le mois de l’autisme, c’est décidé! Et Julie Philippon et ses #30couleurs de l’autisme ont débarqué dans mes messages privés!

Elle venait de discuter avec son amie Catherine Kozminski et avait eu une idée. Trente portraits en trente jours pour démontrer la largeur du spectre de l’autisme. Oh! Ça, ça me parle! Au départ, je devais simplement lui donner quelques conseils, mais finalement, mon implication était requise. J’ai accepté parce que j’aime profondément Julie et qu'elle est la blogueuse qui m’a inspirée à bloguer sans tabous. De plus, la reconnaissance de la largeur du spectre de l’autisme est un sujet qui me touche beaucoup et l’implication demandée consiste de choses que je peux faire rapidement entre deux tâches avec mes enfants.

Mais est-ce que les gens allaient embarquer dans cette folle aventure qui commençait sous peu? Rassembler trente textes en si peu de temps, c’est beaucoup? Ces trente textes allaient-ils refléter la largeur du spectre de l’autisme?

En huit jours, nous avions reçu plus de textes que nous en avions besoin et ils reflétaient une belle diversité. Le spectre serait bien représenté. Je l’avoue, j’ai pleuré! Non seulement les gens y croyaient à ce projet, mais ils nous partageaient des tranches de leur vie familiale. Ils se livraient comme notre collègue Catherine l’avait fait dans le magazine Véro et La Presse +. Les parents et personnes autistes nous écrivaient des textes sans tabous, tout comme Julie et moi le faisons depuis quelques années.

#30couleurs de l’autisme est sans contredit l’un des plus beaux projets auquel j’ai participé et je suis très heureuse d’avoir dit oui. Il y a toujours une exception à une règle et ma règle de ne pas m’impliquer cette année s’appelle #30couleurs.

La largeur du trouble spectre de l’autisme vous intéresse? Visitez le site de Mamanbooh où un texte par jour est publié jusqu’au 30 avril!

* Il s'agit de témoignages anonymes de plusieurs femmes.