Octobre 2016. À quelques mois de mon retour au travail, nous nous sommes mis à la recherche d’une garderie pour notre mini. En rencontrant Nathalie, le coup de foudre a résonné dans quatre cœurs en même temps : la gardienne, mon chum, ma mini et moi, nous savions que nous avions un match. Une seule ombre au tableau : la gardienne ne pouvait prendre notre fille avant l’été 2017, moment où ses grands partiraient pour les vacances, puis pour la maternelle.
Nous avons calculé le nombre de semaines que nous avions à couvrir entre mon retour au travail et les vacances d’été. Puis, timidement, nous avons demandé aux grands-parents si certains d’entre eux seraient disponibles pour garder par moments. Grâce à eux et d’autres sur qui nous pouvons compter en cas de besoin (une tante, la mère d’une amie, etc.), nous avons élaboré un calendrier. Nous avons installé l’équivalent d’une chambre pour ceux qui habitent loin (ben oui, les grands-parents paternels sont à plus de deux heures de route de chez nous). J’ai regardé filer les derniers moments de mon congé en me demandant à quoi ressemblerait notre quotidien avec tout ce beau monde qui allait « passer » par la maison.
Le temps qui file beaucoup trop vite en congé de maternité!
Crédit : Giphy
Ça fonctionne, et ce, beaucoup mieux que je ne l’aurais cru. Chaque personne qui passe chez nous amène avec elle un peu d’elle-même. Non seulement ma fille vit le privilège de rester à la maison entourée de gens qui sont là pour elle, mais j’ai découvert des petits bonus pour les parents : un souper de fait, une marche avec le chien pour le faire bouger, une brassée de lavage partie… Bon, c’est sûr que j’ai sursauté la première fois où j’ai réalisé que ma belle-mère avait lavé mes bobettes, mais quelqu’un avait parti un lavage à ma place et ça, ça n’a pas de prix. D’autres prennent sur eux une partie de ma charge mentale et je me sens tous les jours privilégiée pour ça.
Pour être franche, je craignais un peu de voir notre cocon familial envahi et notre intimité bousculée. Je me rends compte que les avantages dépassent de loin les petits inconvénients. De plus, je croyais que les grands-parents nous faisaient une faveur en acceptant de garder. Peu à peu, je réalise qu’eux aussi y gagnent.
Tout comme j’ai savouré mon congé de maternité en me disant qu’il aurait un jour une fin, je profite de la présence rassurante des gens qu’on aime auprès de ma fille pendant que ça passe. Je laisse les souvenirs se graver dans les cœurs et les sourires flotter sur les lèvres de mon petit village comblé.