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Guérilla dans la nuit : l’heure du dodo version, version parentale!
Crédit: kryzhov/Shutterstock

Je sors de la chambre sombre, totalement vidée de mes énergies. La lumière me brûle les yeux, ça faisait longtemps que je ne l’ai pas vue. Les cheveux en bataille, la tête dans le cul. Les seins bien en vue, sortis par le col d’une camisole presque déchirée. Je titube jusqu’au lit où je me permets d’échouer quelques minutes.
 


Crédit : Giphy

Le son de la télé, un peu trop fort, me parvient d’en bas. L’Homme vit son moment à lui, imperméable aux cris enterrés par notre sport national. Je vivrai le mien plus tard, quelque part après minuit, quand la cuisine sera rangée et qu’il ne me restera qu’à attendre la fin de la brassée. Trop crevée pour brosser mes dents, j’irai prendre un café à Stars Hollow.


Crédit : Giphy

Pour l’instant, je savoure simplement le fait de ne pas être en train de me faire tirer la couette, de ne pas me faire crier dans les oreilles, de ne pas devoir assister à une autre représentation de l’excellent show de bacon.

Ce petit être étrange dans la pièce d’à côté ne parle pas notre langage, pas encore, mais diantre qu’il sait s’exprimer! Il voudrait réinventer le monde 24/7 ; on ne prend pas de pause quand on a tant à découvrir. Alors il tyrannise le Bonhomme 7 h et envoie chier le marchand de sable. « Pas besoin de vous ici messieurs, j’ai ma maman et tout ce qu’il me faut, merci! »

Il tire sur le messager au besoin, hurlant qu’il n’a pas sommeil même si tout son corps crie le contraire. Faudra lui apprendre, au petit loup, que fermer les yeux ne signifie pas baisser la garde et que dormir à poings fermés est un privilège qu’il faut savourer.

 
Crédit : Rachel B. Crustin
 

Pour l’instant, j’ai une heure ou deux devant moi avant le prochain round de cette guérilla redondante.

Mais quand viendra mon tour de m’étendre pour la nuit, je lutterai contre l’envie d’aller vérifier s’il respire ou de lui déposer un baiser sur le front, de peur de le réveiller. Je me contenterai de murmurer notre phrase clé, celle qu’il devrait finir pas associer à un sommeil sans faille, du moins, selon Mme Pantley.

« Bonne nuit mon trésor, je t’aime très fort. On va se coller demain. »

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