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Comment j’ai sevré ma fille de l’allaitement de nuit
Crédit: HQuality/Shutterstock

Tout comme le bébé d’une de mes collègues TPL Moms, pendant longtemps, ma fille n’a pas pu se passer de mes seins pour s’endormir et se réconforter. Même aujourd’hui, âgée de 19 mois, elle serait heureuse si je me promenais les totons à l’air pour qu’elle puisse toujours avoir accès au bar à lait. 
 

Crédit : Giphy

​Pourtant, allaiter n’a pas toujours été un moment de pur bonheur. Après quatre mois d’allaitement difficile dû aux reflux de ma fille, un rythme a fini par s’installer entre nous deux. J’allaitais à la demande et faisais du co-dodo pour faciliter mon (et son) sommeil #ViveLeBreastsleeping. À 8 mois, nous avons décidé de la transférer dans sa chambre pensant qu’elle ferait ses nuits. NOT!

Ma fille a continué de se réveiller entre une et trois fois par nuit pour boire. Si jamais papa essayait d’aller la réconforter, c’était la crise. Il faut dire que je n’ai jamais beaucoup insisté pour qu’elle se rendorme sans le sein. À trois heures du matin, il était beaucoup plus facile de l’allaiter quelques minutes et retourner me coucher.
 
Je suis retournée travailler quand elle a eu 11 mois. J’ai fait face à bien des jugements de la part de collègues qui n’en revenaient pas que j’allaitais encore, encore moins que ma fille de un an ne faisait pas encore ses nuits. La pédiatre aussi me recommandait de cesser les boires de nuit pour éviter les caries.
 

Crédit : Giphy

À ses 18 mois, je me suis sentie prête à sevrer ma fille de l’allaitement nocturne. Les nuits entrecoupées commençaient à avoir un impact trop fort sur mon niveau d’énergie. J’ai consulté une marraine d’allaitement qui était passée par là et j’ai retenu quelques conseils.

Voici donc mes recommandations : elles sont personnelles, car chaque famille est différente. Ce qui fonctionne pour l’un.e peut ne pas fonctionner pour l’autre.
 
1. Établir les heures où vous suspendez l’allaitement
J’avais décidé de l’allaiter à la demande jusqu’au dodo et de reprendre au lever. L’heure du lever est un peu flexible. Certains matins, elle peut se réveiller à 5 h 30 et l’allaitement fait en sorte qu’elle se rendormira souvent une heure ou deux.

2. Décider du langage à adopter
Au début, quand ma fille se réveillait et réclamait le sein, je lui disais que « le lait fait dodo » en pointant la lune et les maisons endormies dans l’obscurité. Vous pouvez choisir d’autres mots pour lui expliquer, tant que vous êtes clair.e.s.
 
3. Être constant.e! 
Il ne faut surtout pas flancher. La première nuit a été la plus difficile. Elle était fâchée de se voir refuser le lait et pleurait « mamaaaaan! » Ça me brisait le cœur, même si je savais qu’elle n’était pas abandonnée.
 
4. Lui donner de l’amour à la tonne
J’ai décidé de ne pas la laisser pleurer seule dans sa chambre. Alors, toutes les nuits quand elle se réveillait, je l’ai prise dans mes bras et bercée jusqu’à ce qu’elle se calme. On se donnait des gros gros câlins aussi.
 
Résultat :
La première nuit, ça a pris 45 minutes avant que je puisse la déposer. La deuxième, peut-être 20 minutes. La troisième, quelques minutes seulement. Après une semaine, elle dormait toutes ses nuits. Elle se réveille encore parfois, mais elle ne demande plus le sein. Je sais que les nuits entrecoupées ne sont pas complètement chose du passé. Il y a encore des poussées dentaires, cauchemars et autres petits bobos dans notre avenir. Mais maintenant, papa peut prendre la relève!

Crédit : Giphy

Je suis consciente que chaque enfant est différent et qu’il faut y aller à son rythme. Il est important d’adapter le sevrage en fonction de l’âge de l’enfant et de ses besoins. J’ai fait le sevrage de nuit parce que je sentais que ma fille était prête.

Par contre, je peux comprendre que pour certaines mères, l’allaitement nocturne puisse éventuellement devenir un fardeau quand la fatigue s’accumule. Nous parlons beaucoup de la charge mentale des femmes ces temps-ci et la gestion de l’allaitement et du sevrage en est un exemple. Bien que plusieurs pères veuillent faire leur part, il reste que c’est la femme qui se lève la nuit lorsqu’elle donne le sein et c’est souvent elle qui prend (et vit avec) la décision d’arrêter l’allaitement.

J’ai allaité ma fille jour et nuit pendant un an et demi. Je me suis fait juger pour avoir continué l’allaitement au-delà de 12 mois et je me suis fait juger pour avoir précipité le sevrage naturel. #DamnedIfYouDoDamnedIfYouDont.

Cela dit, c’est très correct de vouloir améliorer sa situation en instaurant des changements, surtout quand son enfant est plus vieux. Je crois que l’essentiel est de s’écouter et surtout de respecter ses limites. 
 

Votre enfant s’est-il sevré de l’allaitement nocturne lui-même? Comment avez-vous géré ça?

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