Ça y est, ce soir, je suis officiellement en congé de maternité. Comment je me sens? Très excitée, très nostalgique, un peu anxieuse, fatiguée, mais très heureuse. Bref, un beau cocktail explosif d’émotions.

J’ai repensé à cette dernière année : entre TPL et TPL Moms, j’ai édité plus de 4 800 textes. J’ai lu les joies, les peines, les découvertes, les anecdotes des collaboratrices.eurs. J’ai ri, pleuré (tant de fois), grimacé, été étonnée par moment. J’ai adoré sentir cette intimité entre elles.eux et moi. J’ai aimé conseiller ou juste écouter (enfin lire) ces personnes qui donnent de leur temps, sans rien demander en retour.

J’ai donc appris à connaître une gang de femmes (et d’hommes) uniques et j’ai découvert – avec une étrange sensation d’exclusivité – leurs forces (à coups photos de seins et de ventres mous), leur féminisme acharné, leurs faiblesses, leurs doutes et leurs certitudes

J’ai compris grâce à elles.eux qu’on peut trouver le temps long quand on est en congé de maternité, mais que ça peut paraître trop court aussi. Qu’il arrive que le coup de foudre soit plus lent quand bébé pointe le bout de son nez. Je sais désormais qu’on peut accoucher avec douceur, mais aussi dans sa salle de bain. Que même si mon désir d’allaiter est fort, ça peut être très dur et ça peut s’arrêter plus vite qu'on le croit. Qu’on peut avoir un bébé en bonne santé, mais que ça peut aussi ne pas se passer comme prévu. Que la vie parfois ne fait vraiment pas de cadeau, mais que nos ressources sont immenses.

J’ai vu aussi tellement d’amour dans les textes, tellement de joies et de rires, des choses moins faciles à décrire que tous les tracas de la maternité. J’ai lu l’amour inconditionnel. Le genre d'article qui me donne si hâte de prendre mon bébé dans mes bras que j'ai envie de brailler. 
Qu'ils soient positifs, négatifs, lourds ou légers, tous ces billets ont un point commun : ils laissent transparaître une volonté de donner le meilleur de soi et de s'accepter tel qu'on est, peu importe les choix qu’on fait, et ce, sans se mettre en compétition entre mères, sans jugements. 

Grâce à mon travail – que je vois plus comme un plaisir –, je serai peut-être moins dure avec moi-même quand les moments de doutes arriveront, parce que je me sentirai probablement moins seule et démunie. J’ai l’impression d’avoir un bagage, une armée de parents solidaires qui m'accompagne.

Pour tout ça les TPL Moms (et Dads Blaise et Félix), je voudrais vous remercier. Au fil du temps, vous êtes un peu devenu.e.s comme des ami.e.s bienveillant.e.s (de belles amies virtuelles). Alors merci de m’avoir si bien préparée à ma future vie de maman. Je sais qu’on n’est jamais vraiment prêt.e, que chaque enfant est différent, mais j’ai compris grâce à vous qu’il faut s’écouter, suivre son instinct (et le Mieux-Vivre un peu aussi), qu’on ne peut pas être parfait.e, mais que c’est ben correct. C’est un beau cadeau, ça.  

Ah, pis j’oubliais, merci à vous pour tous les tips genre les coins baby-friendly à Montréal, les conseils sur les couches lavables, les p’tites boutiques à connaître pour faire les plus belles photos Instagram de ma petite humaine, et bien d'autres articles qui font que je me sens « équipée ». 

Enfin, je voudrais remercier Josiane et Carolane, alias mes mamans du Québec avec qui j’adore travailler. Plus je les connais, plus je les aime d'amour. Merci pour votre générosité sans bornes, votre besoin viscéral de faire changer les choses, votre animation au bureau qui fait qu’on ne peut jamais s’ennuyer quand vous êtes là. #Despacito

​Sans oublier la belle équipe TPL : c'est pas parce que j'écris sur TPL Moms (et qu'en ce moment, je ne pense qu'à mon bébé) que j'oublie toutes ces personnes juste formidables qui nous aident à nous accepter comme nous sommes, à changer les mentalités et à vivre nos vies d'adultes (genre) épanouies, peu importe notre genre-poids-couleur-métier-name it!  

Je compte bien raconter à mon tour mes histoires sur les deux sites très prochainement et vous lire encore et encore! Je sais que la belle Catherine saura tenir la barre comme une chef, j’ai confiance. 

Fac' sans larmes (ou presque), je vous dis, à l'année prochaine les ami.e.s!