Un bien grand mot. Rempli de « je voudrais bien que... », d’attentes non remplies, de souhaits, d’espérances. De rage aussi quand on touche le fond. Parce que ça aussi, ça arrive. Des fois.

Avec la course quotidienne (et après quoi on court, donc?), les heures, semaines et années qui avancent à un rythme effréné, je me suis demandé quel était le sens à tout cela.

La famille, la conciliation (ou l’absence de ce concept encore et toujours abstrait pour la femme que je suis), le couple, la famille élargie... pourquoi tant d’investissements? Eh bien, pour l’épanouissement.

Bien oui. Juste ça. Sans reproche, sans culpabilité, sans regret. Se sentir bien. POINT. Détendue et ressourcée? Je n’irais pas jusque là, mais l’accumulation de rôles, la gestion de ma charge mentale (terme populaire, mais ô combien important) m’amène à croire, à ressentir plutôt, l’épanouissement. J’ose même croire que je réussirai un jour à pratiquer le lâcher-prise, moi, la femme qui a besoin de contrôle, la maman-hélicoptère.

À 35 ans, j’ai choisi l’amour. Le choix de partager la vie. D’être avec l’autre. Ça paraît si simple. Ça ne l’est pas tant que ça. Aussi, j’aime plus que tout (et souvent que moi-même) mes deux géants de 5 et 7 ans.

Ce n’est pas facile tous les jours. Il y a des blessures, des carences, des doutes, de l’anxiété, de l’insomnie... Des montagnes de trucs qui me confrontent et d’autres qui me confortent. Il y a de la résilience, de la force, de l’entêtement. Et il y a ça en chacune de nous.

Il y a le bonheur avec un petit b. Parce qu’épanouissement, c’est un mot qui impose le bonheur. Il y a des questionnements, des étapes. Une quête.

Je ne poursuis pas le bonheur absolu. J’aime vivre épanouie, avec tout ce que ça implique. Le plus souvent et le plus longtemps possible. Encore et encore.