C’est par une journée de pluie verglaçante new-yorkaise que je me suis retrouvée, au mois de février, à arpenter les couloirs du Musée américain d’histoire naturelle (American museum of natural history). Non moins contente d’être plongée dans le film Une nuit au musée, mais tout de même très fatiguée de mes longues heures de marche des jours précédents, je me suis jetée sur un banc me paraissant très confortable où était projeté un vidéo. Je fus tout de suite interpellée par les faits qui y étaient présentés.

Ce vidéo montrait l’évolution de la population humaine sur Terre depuis le commencement et jusqu’à aujourd’hui. Au début, tout va bien. La population augmente petit à petit sur la carte du monde à différents endroits. Et puis d’un coup, tout s’accélère. Avec l’arrivée de la révolution industrielle, les chiffres s’enflamment. La population mondiale est passée de 2 milliards d’hommes en 1927 à 7,4 milliards en 2016. Alors que la population n’avait augmenté que d’un peu moins de 500 millions en 10 000 ans, elle a explosé en augmentant d’environ 7 milliards en seulement 350 ans. Et le vidéo ne s’arrêtait pas là. Il montrait qu’en restant dans cette lignée, la population mondiale allait atteindre les 10 milliards d’ici le début des années 2060. Crise de panique dans mon cerveau : mais comment est-ce possible? Et surtout : comment allons-nous faire? En 2060, si j’ai de la chance, j’aurai 72 ans et je verrai l’humanité condamnée à vivre les uns sur les autres, sur des morceaux de terre de plus en plus restreints à cause du réchauffement climatique et de la montée des eaux.

Une petite lueur d’espoir vint tout de même clore le vidéo. Nous ne sommes pas condamnés et nous avons encore la possibilité d’inverser la courbe. Alors que tous les pays se plaignent d’un taux de natalité trop faible et favorisent les naissances via divers avantages sociaux, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme. Si nous continuons d’évoluer avec un taux de fécondité de 2 enfants par femme, la courbe continuera sa course folle vers les étoiles. Mais en revanche, si le taux s’abaisse à 1,5 enfant par femme, la population mondiale stagnera, et encore mieux, si le taux se réduit à 1 enfant par femme, la courbe s’inversera et la population mondiale diminuera.

Mais voilà, tant de questions qui trottent dans ma tête depuis cet après-midi de février : faut-il ne faire qu’un seul enfant pour espérer sauver l’humanité? Faut-il abandonner nos rêves de petite tribu familiale pour le bien-être des générations futures? Est-ce bien raisonnable de poursuivre mon rêve de grande famille?

Qu’en pensez-vous?