Mes vacances se sont terminées la semaine dernière. De courtes, mais de vraiment belles vacances.  C’est peut-être l’influence du #Slowtoute sur ma vie et le fait que mes enfants grandissent plus vite que je n’arrive à m’adapter, mais cette année, plus que jamais, je prends goût au gros rien. À faire une pause dans le temps pour apprécier et vivre davantage ce qui se passe. À me sentir plus « là », moins orientée vers what’s next.

J’suis la planificatrice de la famille. Pis une pas pire à part ça. Voyant les vacances arriver, mon rôle de G.O. tentait de tasser mon envie de « gros rien » pour notre habituelle vie sociale chargée-épanouie et mon envie de « découvrir de quoi pendant mes vacances. »  

Bref, je me suis assise avec l’agenda et mon mari pis j’ai posé la fatidique question : « Chéri, qu’aimerais-tu faire pendant les vacances? »  Sa réponse, c’était la plus parfaite de toutes : « J’sais pas, mais j’ai pas envie de faire de route et j’ai pas envie de courir partout. »  

Il n’en fallait pas plus pour que je raye une semaine de l’agenda : en 2017, y’aurait pour nous 51 semaines. Parce qu’on disparaît pour une semaine. Dix jours sans savoir c’qu’on va faire. 240 heures à... y aller au gré du vent.

Nous n’avons fait aucune promesse et je me suis bien chargée de ne rien mettre à l’horaire. Je n’ai pas fait de liste de repas que je pourrais apporter en camping, je n’ai répertorié aucune activité à faire en cas de pluie. L’avant-veille de nos vacances, nous sommes allés à la biblio et à la SAQ. Ben oui, rien de mieux qu’un coucher de soleil avec mon mari et un aromatique et charnu (la pastille, là). Avec un agenda vide, des livres, de bonnes bouteilles, je nous sentais prêts.

Alors quand on me demandait « Quels sont vos plans de vacances? », je répondais que nos plans, c’était pas d’plan! Qu’on avait rien au menu, qu’on avait envie de profiter de l’eau, du soleil, du temps et d’être ensemble, tout simplement.  À ma réponse, certaines personnes trouvaient ça nice, d’autres, étonnant.

Je pense (moi la première) qu’on valorise beaucoup un horaire chargé au détriment du « pas d’plan. » Du coup, je me questionnais. Mais est-ce que ce sera ok pour mes enfants? Est-ce que je vais scrapper leurs vacances si tout n’est pas réglé au quart de tour?

J’peux vous dire que ce fut de belles vacances. Toutes en simplicité, mais marquées par des petits moments magiques. Être ensemble, tout simplement, c’est assez parfait merci. Les enfants se sont rapidement adaptés au rythme et je n’ai pas entendu une fois « Qu’est-ce qu’on fait aujourd’huiiiii? » Nous avons fait du bateau, fait des feux de camp, flâné comme bon nous semblait, cuit de la bonne bouffe (pas tirée d’une liste préparée d’avance), des sports nautiques, des longues marches, vu des amis et j’en passe.

Choisir de décrocher, de nous écouter et de ne pas nous mettre la pression de « rentabiliser » nos vacances, c’était le best move ever. Parce que dans le fond, en optant pour du #Slowtoute, j’ai découvert de quoi : rien ne peut topper le temps que j’passe, comme ça, avec ma famille.  À la fin des dix jours, j'avais le cœur gros parce que rempli d'amour et de gratitude.  Si c'est pas une belle façon de rentabiliser les vacances, ça!

Ça fait que l’année prochaine, demandez-vous pas, y’aura encore une fois que 51 semaines dans l’année. Pis j'ai déjà hâte.

Vos vacances, elles étaient avec ou sans plan?