J’aime Montréal. D’un amour conflictuel, je l’avoue, mais quand même. Dans ses rues, j’ai ri, j’ai pleuré, j’ai rêvé, j’ai revendiqué. Quand j’ai quitté la maison familiale, c’est dans ses vieux appartements tout croches qui j’ai eu naturellement envie de faire mon nid. Et c’est aussi dans un de ces apparts que j’ai donné la vie, à mon tour.

Je sens, pour ainsi dire, que ma destinée est liée à la sienne.


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C’est pour cette raison que je me passionne autant pour les élections municipales. Quarante-trois pour cent. C’est le taux de participation aux élections municipales de 2013. Quand on y pense, c’est assez étonnant que ces élections ne suscitent pas plus d'engouement chez les citoyens. Après tout, la couleur de l’administration municipale est celle qui a le plus d’impact sur notre vie de tous les jours. Notre façon de nous déplacer du point A au point B, la propreté et l’entretien de nos rues, les parcs, les piscines et les bibliothèques que nous fréquentons avec nos enfants… Tout ce qui tisse la trame de notre vie quotidienne urbaine est teinté par la politique municipale.

Le thème du changement a été surutilisé par pas mal tout ce qui compte de parti politique au pays. Puisque ces belles promesses se révèlent bien souvent de la poudre aux yeux, pas étonnant que l’électeur moyen cultive son cynisme et son désengagement. Mais cette fois-ci, pour une rare fois, cette campagne électorale me remplit d’espoir.

L’espoir de voir une femme jeune, dynamique, intègre et engagée devenir la première mairesse de Montréal. L’espoir de voir une femme compétente de ma génération faire ravaler son arrogance et ses méthodes de shérif à un politicien de carrière. La voir défoncer, une bonne fois pour toutes, ce fameux plafond de verre.  L’espoir d’assister enfin à un véritable changement de paradigme. Il me semble qu’on est rendus là…
 


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Mais pour ça, il faut aller voter. Je lisais cet article la semaine dernière lorsque la réalité m’a frappée. Les jeunes et les familles sont souvent le bassin d’électeurs ayant les valeurs les plus progressistes. Le hic, c’est que leur taux d’abstention aux élections est effarant! Pourtant! Ce sont les jeunes ET les familles qui vivent au quotidien les difficultés de se trouver un logement décent à un prix qui l’est tout autant. Ce sont eux les usagers des transports en commun. Ce sont eux qui donnent à la ville tout son dynamisme et sa vitalité. 

Je n’ai jamais fréquenté autant les installations municipales que depuis que je suis maman. J’ai envie d’avoir mon mot à dire sur la façon dont on gère ma ville, l’endroit où j’élève mon enfant. J’ai aussi envie de voir au pouvoir quelqu’un qui connaît ma réalité de mère, à qui je peux m’identifier et qui est à l’écoute de mes besoins. Je ne dis pas que tout se réglera à coup de baguette magique avec une nouvelle administration municipale. Mais je dis que ça vaut la peine de faire entendre sa voix.
 


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J’ai déjà fait mon devoir de citoyenne. Dimanche dernier, on est allés faire la file dans un gymnase décrépit d’une école primaire de mon quartier lors du vote par anticipation. J’ai tracé mon X fébrilement sur le bulletin pendant que mon fils de deux ans amusait la galerie.

Tracerez-vous le vôtre le 5 novembre prochain?

Notez que cet article ne reflète pas forcément l'opinion politique de l'équipe de TPL Moms et que la rédactrice l'a écrit en son nom seulement. Cependant, nous tenons à souligner l'importance d'aller voter le 5 novembre!