Dans les deux derniers textes, je vous racontais les moments difficiles que j’ai vécu suite à mon accouchement et par la suite les hauts et les bas lors de mon premier voyage avec ma fille. Les événements qui suivent se déroulent à mon retour de voyage en mars 2015.
C’est le cœur gros que je suis repartie vers ma petite routine dans ma petite maison et reprendre mes petites habitudes. Étais-je prête à reprendre le cours normal de ma vie avec un bébé de moins de 3 mois? Je ne sais vraiment pas!
J’avais une escale à l’aéroport de Toronto. #PuJamais Au moment de passer les lignes, une douanière me prend en grippe avec la petite qui dort paisiblement dans mon porte-bébé. Analyse habituelle du lait préparé, analyse des ice packs et de mes crèmes à fesses. Jusque là, tout est normal.
Mais voilà que cette même douanière avec le sourire (#Not) m’invite à aller dans une salle puisqu’il semble y avoir un problème de conformité. On apporte donc mes valises, mes bagages à main et la Bête dans une petite salle bien sombre. Facteur stress = 11/10! Que me veulent-ils?
Bébé a dû ressentir ce stress et se réveille, elle aussi est de mauvais poil. La douanière me crible de questions concernant mes ice packs et mon chauffe-biberon autonome. Je réponds tant bien que mal en tentant de rassurer la petite. Je désire être debout pour bouger et calmer la petite, mais on m’oblige à rester assise.
La douanière commence à hausser le ton afin de me faire comprendre que je suis en situation critique, que je suis sous observation, etc. Pourtant, selon moi, tout est conforme puisque j’avais tout validé avant mon voyage, et j’avais tout de même passé haut la main les douanes américaines lors de mon départ.
Bébé augmente ses décibels de mécontentement au même rythme que mon stress et mon anxiété. La douanière déballe mes valises, elle vide toutes les pochettes de mon sac à couches sur une table. Et LA question fatidique tombe : « Détachez votre fille et donnez-la moi! » WHAT? Pas question! Elle m’explique donc que je dois être fouillée individuellement ainsi que le porte-bébé et me redemande avec plus d’aplomb de détacher mon bébé. On doit également fouiller le bébé…
Je n’écoutais plus, et ce fut le déclic dans ma tête. L’éclair du siècle qui me tombait sur la tête. À ce moment précis, ce bébé, cette Bête, cette Croquette est devenue MA fille. On ne touche pas à MA fille, on ne la prend pas et surtout on ne me l’enlève pas!
Où voulaient-ils l’amener, que voulaient-ils en faire? Finalement, après une longue conversation tendue, on procède à la fouille avec le bébé déposé dans ma valise. Un douanier a également fouillé le bébé qui hurlait sa vie en ma présence.
Mais voilà qu’un deuxième douanier entre dans la pièce pour nous aviser tout bonnement que les hurlements du bébé dérangeaient le processus des douanes. Le bébé dérange? C’est évident, M. Le Douanier, je n’ai pas de lait pour le nourrir! Cela fait plus d’une heure que nous avons dépassé le temps du boire! Mais bon, disons qu’il n’en avait rien à foutre de cela.
Après encore vingt minutes de pleurs et de questions, on me rapporte mes bouteilles de lait et finalement, je peux nourrir ma fille. Je pouvais maintenant souffler un peu…
Jusqu’à ce que ce même deuxième douanier me demande de façon cavalière de donner le biberon ailleurs, car il ne s’agit pas d’une salle d’allaitement, mais bien d’une salle de fouille. Je me sentais dépassée par les événements alors que je regardais mes deux valises et mes deux sacs complètement vidés de leur contenu, un bébé qui veut boire et les mains déjà bien pleines.
J’avais raté ma correspondance, j’étais à bout de souffle, mais bon, l’important est que je suis partie avec un bébé, mais je suis revenue à la maison avec ma magnifique fille…