À mon rendez-vous avec l’obstétricienne, c’est encore un nouveau médecin que je rencontre. L’hémoptysie l’inquiète, elle trouve que je tousse beaucoup. Je lui réponds que je vais « comme d’habitude » (chaque fois que j’en parle à mon pneumologue, il ne semble pas trouver mon état très inquiétant).
Elle décide de me prescrire la série de tests de routine pour un FK. La radiologie démontre que mes poumons nagent dans les sécrétions. Ce n’est pas une grande surprise, ça fait au moins deux mois que je ne dors plus couchée, mais bien assise pour tenter de limiter ma toux la nuit. Sans oublier le fait que je vomis sans cesse des sécrétions.
Elle me prescrit donc des antibiotiques intraveineux pour deux semaines. Si vous n’avez pas la FK, ça peut vous paraître impressionnant des antibiotiques IV. En fait, les IV font partie de l’arsenal de traitements d’une personne FK. Ils sont souvent requis pour diminuer nos infections pulmonaires.
Si vous imaginez cette période de ma grossesse pénible, détrompez-vous. Même si l’auto-administration me demande de me lever à 11 h le soir, puis à 7 h le matin, je constate que mes nuits sont rapidement devenues réparatrices. Après cinq jours de traitements seulement, je ne tousse pratiquement plus : quel bonheur de retrouver un bien-être physique oublié depuis plusieurs mois. J’ai même l’impression de sortir enfin d’un gros nuage gris dans lequel je me suis laissée glisser. Merci, « Dre Compétente », d’avoir vu ce que les autres n’ont pas su voir!
Crédit : Charlène Blais
À mon suivi de grossesse de 30 semaines, c’est « Dre Zen » qui est présente. Elle prend le temps de me féliciter d’avoir fait de la rétention de bébés jusqu’à maintenant! À l’échographie, elle n’a que de bonnes nouvelles pour moi. Les bébés vont très bien, le col de mon utérus est encore long et bien fermé : aucun signe de travail. J’ai pris du poids, et eux pèsent déjà 3,2 lb et 3,6 lb.
De plus, on m’informe que, comme mes poumons ont repris du mieux, que le poids de mes deux bébés est sensiblement le même et que bébé no1 se présente déjà par la tête, on pourrait envisager un accouchement par voie vaginale. Moi qui croyais que ça serait une césarienne d’emblée, je suis emballée à la possibilité de ne pas être découpée dans le bas ventre et de ne pas avoir à tousser péniblement avec la douleur de la suture pendant un mois, par la suite.
Je sors de ce rendez-vous le cœur vraiment à la fête, cette fois. Enfin, je sens que je pourrai profiter de la fin de ma grossesse, et apprécier mon état.
Malgré une grossesse difficile, avez-vous été capable de profiter de certains aspects?