Mon tout petit bébé de 18 mois s’avère à être quelque peu différent. Ce nourrisson parfait que je ne pensais devoir chicaner s’est transformé en papillon déjà en quête de liberté. Nous sommes dans les démarches d’évaluations, psychoed par-ci, ergo par-là, on n’est pas sortis du bois. Ma fille a le visage d’un ange. Elle est belle sans bon sens et ses comportements surprennent quand ils surviennent.
Elle a de grands besoins sensoriels et tente d’agripper tout ce qui passe sous ses petits doigts dodus. Ainsi, il lui arrive de faire mal aux autres enfants et adultes qui s’aventurent sur son chemin. J’interviens toujours, mais son cerveau encore en développement ne capte pas encore l’essentiel de la conséquence. Je mets en place des moyens pour calmer ses ardeurs, mais ce sera une longue route parsemée de grandes étapes comme les partys des Fêtes qui arrivent imminemment.
Comme tout parent qui vit avec un enfant qui présente certaines difficultés affectant une ou plusieurs sphères de leur développement, l’isolation demeure un des premiers réflexes. Dernièrement, nous évitons les rencontres avec nos ami.e.s qui ont des jeunes enfants pour éviter les confrontations, j’angoisse à l’idée de la faire garder, car il faut constamment l’avoir sous la loupe et je refuse d’aller dans des lieux qui n’ont pas été baby-proofés.
Vous comprendrez mon angoisse quant aux Fêtes et aux festivités qui s’y raccordent. Je sais que je ne profiterai pas de la soirée et que ma fille va toujours se faire watcher. Je tente de ne pas lui transmettre toute l’anxiété que je fais pour lui assurer une grande sécurité, mais parfois, mes réactions qui semblent exagérées aux yeux des autres ne peuvent être contrôlées. Je l’aime plus que tout et je ne veux surtout pas que son p’tit front se fasse déjà étiqueter comme la p’tite tannante qui fait mal aux autres ou la casse-cou qui saute sur le sofa.
Cette année, je ne me mets aucune obligation sur les épaules. Elles sont déjà beaucoup trop pleines anyway. Quand je ne le feel plus, on n’a qu’à y aller. Si ça ne nous tente pas, on n’y va pas. C’est drastique, mais c’est comme ça! Cette année, les festivités ne sont pas obligées. Cette année, j’suis fucking fatiguée.