Il y a un peu plus d’un an, le livre que j’écrivais depuis presque dix ans s’est achevé sur une fin qui était loin d’être celle d’un conte de fées.
Les derniers chapitres de cette histoire ont été marqués par de la tristesse, de l’incompréhension, de la culpabilité…
J’écrivais à bout de souffle et sans inspiration. Sur des pages fragiles. Avec de l’encre terne. Et des mots beaucoup moins beaux. Puis quand j’y arrivais, mes idées n’étaient pas claires. Mes phrases étaient incomplètes.
Parce que vient un moment où l’amour ne suffit plus. Où tout n’est plus parfait. Où une relation fait profondément mal. Comme un papercut toujours à la même place…
Et oui, j’ai eu envie de déchirer certaines pages. D’en brûler d’autres et d’en chiffonner plusieurs. J’ai même eu l’audace de laisser des pages blanches, des vides.
Puis c’est là. Là que la douleur était palpable. Que la détresse était visible. Mais j’avais besoin de ressentir tout ça. Je savais qu’un jour, j’arriverais à surmonter tout ça.
Alors j’ai été forte pour moi. Pour mes enfants. Pour mes proches. J’ai été forte dans ma tête et dans mon cœur. Mais être forte, ça ne veut pas dire être invincible.
Et encore aujourd’hui, je vis avec une fragilité. J’apprends toujours à me respecter et à fixer mes propres limites. J’apprends à lâcher prise.
Parce que parfois, rester accrocher ne vaut plus la peine. Parce que parfois, il faut se faire confiance et être prêt à accueillir le changement. Parce que parfois, il faut avoir la force de tourner la dernière page afin d’entamer sa prochaine histoire…
À quel moment avez-vous décidé de puiser dans votre force et de couler la première encre d’une nouvelle histoire?