Je suis ni la première ni la dernière à vivre avec une terrible two, charmante appellation donnée aux enfants de cet âge en quête d’autonomie. J’avais lu sur le sujet et j’étais passablement prête. Je travaille avec des ados tous les jours, je me demandais donc ce qu’un petit bout de femme de 2 ans pourrait bien me faire vivre de si terrible.
 
J’ai trouvé. Elle a choisi l’adulte élu, celui digne de ses pires colères : moi. Je ne sais pas si elle a eu vent de ma patience légendaire, mais elle a décidé d’en tester les limites à chaque instant où je suis l’adulte responsable de sa petite personne. Ce n’est même pas un constat de ma part, mais bien des gens autour de moi.

Mon meilleur exemple ces derniers temps : la fin de la journée à la garderie. Si je vais chercher mademoiselle, j’ai d’abord droit à une flagrante ignorance intentionnelle de sa part. Souvent, je m’intéresse à ce qu’elle fait, mais vient immanquablement le moment où je me retrouve à quatre pattes par terre en train de lui mettre ses vêtements d’hiver pendant qu’elle s’époumone : « Noooooon! » Une fois les vêtements mis, il faut sortir, c’est-à-dire monter un escalier (la garderie se trouve au sous-sol d’une maison familiale) et se rendre à l’auto. Généralement, elle finit par faire la pâte molle dans l’escalier, se lancer par terre pour ne pas mettre ses bottes, puis courir pour se rendre dans la cour plutôt que dans la voiture. Ça, c’est une dizaine de minutes dans une journée. Je ne vous dis pas les journées entières que je passe avec elle.
 

 Crédit : Giphy
 

Oui, je sais, il faut donner des choix à l’enfant. J’ai déjà entendu parler du fait qu’un enfant puisse tester un parent plus qu’un autre. Je suis également au courant que je doive faire preuve de constance dans mes interventions. Je suis aussi consciente que si elle s’en permet autant avec sa mère, c’est qu’elle a une totale confiance en moi et en mon amour inébranlable.
 
Il reste quand même qu’à certains moments, j’aimerais être celle avec qui elle collabore. Genre, j’en rêve. Surtout qu'avec la bédaine de la petite deuxième qui prend de plus en plus de place, j'ai de moins en moins d'habiletés physiques pour l'habiller ou pour la rattraper en courant. En attendant, je continue d'être patiente, de profiter des doux petits moments de répit qu’elle m’offre, et je me dis que le temps froid va finir par finir et que je n’aurai au moins plus à lui mettre son habit de neige! #ToujoursResterPositive