Au début, bien franchement, j’en étais dégoûtée. Je ne comprenais pas comment mon corps pouvait produire cette substance gluante, sanglante et inconfortablement chaude. J’étais découragée de savoir que je devrais vivre ces semaines interminables des centaines de fois dans ma vie. À 13 ans, je rêvais de ménopause. C’est bien pour dire!
Je dirais que cette perception négative des menstruations est restée teintée d’un aura de beurk jusqu’au début de ma vingtaine. Ensuite, j’ai commencé à être réellement habituée au concept. Je n’avais plus peur de tacher mes draps et je savais comment contracter mes muscles pelviens pour éviter l’écoulement lent du flow dans ma serviette hygiénique à chaque éternuement. Mon sentiment était passé d’une écœurantite outrée à un ennui proche de l’indifférence.
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L’absence de règles pendant la grossesse était étrange. Comme un tic-toc de montre qui s’arrête, un rythme qui ne bat plus. Le silence de mon corps était plutôt agréable, c’était reposant. Une pause de tampon, pas besoin de gérer le stock de serviettes dans le fond de mon sac à dos ; cette légèreté était bienvenue avec tous les éléments à gérer pendant que mes filles poussaient dans mon ventre.
Entre mes deux grossesses, j’ai découvert la Diva Cup. Ça a changé beaucoup de choses. Ça m’a permis de me rapprocher de mon corps, de voir ce qui s’écoulait de moi. Comme si un voile de mystère était enlevé et que je comprenais clairement ce que je vivais.
Ce rythme imposé, je l’aime.
Je suis fière de mon corps, de ce qu’il peut faire, de ce qu’il a fait. Quand je regarde le sang dans ma Diva Cup, je suis fascinée par ce qu’il représente. Grâce à lui, j’ai fabriqué deux filles magnifiques. Mes menstruations, je les aime.
Est-ce que votre relation avec vos menstruations a changé après avoir eu des enfants?