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Quand le retour au travail oscille entre joie et déchirement
Crédit: Green Chameleon/Unsplash

Soixante-trois : le nombre de jours exact avant mon retour au travail. Chaque jour dans les dernières semaines, j’oscille entre joie et déchirement.

La joie, bien évidemment, de sortir de chez moi, de reprendre une routine qui ressemble à ce que j’avais avant, de m’épanouir autrement qu’à travers mon rôle de maman. Le plaisir de partager ma journée avec des collègues que j’affectionne, dans un milieu de travail qui me stimule et où je me sens appréciée. L’excitation de voir où en sont mes capacités après autant d’absence et la certitude de me trouver plus forte que je ne l’espérais. Le bonheur de mettre en place tous les plans que j’ai élaborés afin que mon retour se passe en douceur pour notre fils, tout en nous permettant de profiter du quotidien. Le ravissement de le voir s’émanciper en dehors de notre cercle familial, aux côtés d’enfants comme lui qui le pousseront à communiquer et à développer sa personnalité.

Le déchirement, par contre, de quitter notre fils tous les jours de semaine pour le confier à quelqu’un que je connais à peine. Le découragement de retourner de longues heures dans ma voiture, seule, matin et soir. La peine de laisser notre chienne seule toute la journée et de ne pas prendre une marche avec elle comme je lui avais promis. L’angoisse de ne pas y arriver malgré tous les plans élaborés et les précautions prises. La peur de ne plus avoir la force d’entretenir mon couple auquel je tiens pourtant tant. Celle aussi de devenir une mauvaise amie dont on entend parler seulement par les autres.

Je me console en me disant que je ne suis pas la seule ni la première à devoir composer avec ce quotidien. Je me dis aussi qu’en me concentrant sur ma liste de priorités déjà établie, je réussirai à miser sur ce qui est réellement important.

Rien que le temps d’écrire ce texte, il ne reste que soixante-et-un jours. C’est dire comme le temps passe vite.Tant que ce sera du bon temps, d’ici là, nous en profiterons.

Est-ce que vous appréhend(i)ez le retour au travail?

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