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Enceinte, j’aurais aimé savoir…
Crédit: Bgmfotografia/Pixabay

Il y a 8 ans, quand j’ai appris que j’allais avoir un enfant, je ne savais aucunement dans quoi je m’embarquais. Je n’avais même jamais pris de bébé dans mes bras!

J’ai donc suivi des cours prénataux, lu des livres, demandé des conseils à des ami.e.s. J’étais gavé d’informations uniquement sur l’accouchement, comme si c’était seulement à ça que je devais me préparer. On me demandait : est-ce que tu as peur d’accoucher? Est-ce que tu vas prendre la péridurale? 

En tant que planificatrice hors pair, j’ai donc eu envie de penser à toutes les possibilités pour ne pas avoir de surprises. J’ai concentré mon énergie sur l’expulsion de ma progéniture. J’appréhendais la douleur et cherchais à savoir comment la maîtriser, ce que je voulais et ce que je ne voulais pas, quelles étaient les complications possibles, etc. Je faisais ce qu’il fallait, right?
 
Mon accouchement a été intense, mais sans douleur ou presque avec la péridurale. À quelques reprises, j’ai eu peur de me retrousser à l’envers comme un bas à force de pousser, mais tout est allé très vite, même si cela a pris 24h. Le choc a été à mon retour à la maison, quand j’ai réalisé qu’il y avait un « après ».
 
Mon « après » a été difficile. Je me suis rendu compte que je prenais le fait de faire caca quotidiennement pour acquis… Mes points étaient atrocement douloureux (ben oui, j’ai déchiré!). Je ne dormais pas, car bébé tétait sans arrêt (ayoye) en attendant ma montée de lait. Mon corps était faible et mou à cause d’un accouchement interminable qui ne s’est pas du tout passé comme je l’avais imaginé. J’étais déçue et épuisée… en lendemain de veille perpétuel. Et, à travers tout ça, je me mettais de la pression afin d’être performante, d’être une supermom

Ensuite, les jours ont passé et mon chum est retourné travailler. Une fausse solitude s’est installée. Seule avec moi-même, c’est à ce moment-là que j’ai réalisé l’ampleur de l’événement : j’étais devenue mère et première répondante de cette petite chose si vulnérable. Plus rien n’allait être pareil.
  
J’aurais aimé en savoir plus sur le « après »… AVANT. Même si cela aurait pu me faire peur ou me décourager, j’aurais préféré que l’on soit honnête avec moi et que l’on m’informe de ce qui m’attendait réellement après l’accouchement. Que ça ne faisait pas de moi une mauvaise mère d’être imparfaite et de trouver ça pénible parfois. Et qu’il n’y avait pas de honte à en parler!
 
Enceinte huit ans après ce premier accouchement, je n’appréhendais pas le deuxième. Je savais que je n’avais aucun contrôle et que je devais m’y abandonner. Oui, j’ai souffert de manque de sushis et de vin, mais j’ai accueilli ma deuxième fille sans stress. Elle est arrivée en, genre, 3h15 entre deux toasts au beurre de pinottes! Et pour le « après », je savais à quoi m’attendre cette fois-ci et je n’avais aucunement envie de jouer à la supermom.
 
Avez-vous été surprise par le « après »? 

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