Voilà! Maintenant que la cérémonie des médailles a eu lieu, je peux le clamer haut et fort : ma fille est une athlète!

Comme vous le savez, elle a participé à ses premiers Jeux Olympiques il y a quelques semaines de cela. Et elle y a récolté une médaille d'or! Oui, elle était la seule de sa catégorie donc peu importe le résultat obtenu, elle était assurée d'une médaille. Elle ne le savait pas au moment de la compétition. Moi non plus d'ailleurs.

Je vous rappelle que le Défi sportif Altergo permet de faire la promotion du sport adapté et les saines habitudes de vie. En offrant l’accessibilité universelle des installations sportives et des programmes d’activités et d’événements sportifs, on permet aux personnes ayant une limitation fonctionnelle d’y participer.

Excitation, angoisse, joie, bonne humeur étaient donc au rendez-vous ce jeudi matin de grande pluie.
Les enfants étaient tout d’abord invités à venir s’échauffer au gymnase avant leurs compétitions respectives.

Pour s’y rendre, ils ont été dirigés vers l’entrée des athlètes, où les attendait à leur arrivée une foule en délire, autant sur la piste que dans les gradins. Et je vous le garantis, même si les rangées n’étaient pas remplies, l’ambiance monstre était, elle, bien au rendez-vous.

Crédit : Annie Bilodeau

Par la suite, le groupe de ma nageuse s’est dirigé vers les salles de bains pour aller se changer. Fallait bien la faire cette course maintenant! Ambiance aux effluves chlorées et estrades abruptes, nous voilà assises, mon autre fille de 5 ans et moi, fébriles et impatientes d’encourager notre athlète.

À quoi pensais-tu ma belle Douce?
Crédit : Annie Bilodeau

Finalement, on a encouragé tout le monde. Tout le temps. J’en ai eu mal aux mains à force de les taper l’une contre l’autre pour applaudir avec détermination. On en a presque perdu la voix à crier « Allez! » « Go!Go!Go! » « Youppi! » « On lâche pas! » « Bravo! » « Hourra! »

Vous pensez peut-être que j'en fais une « histoire de beau-frère »? Que j'en rajoute un peu? Et pourtant… et pourtant! L’ambiance enflammée et passionnée prenait toute la place. Elle résonnait tellement fort! Une expérience tout simplement magique! Ce fut une grosse dose de bonheur, de passion et surtout une leçon d'humilité. Ces jeunes athlètes nous ont montré que c'est à force de pratique, de détermination et de bonne humeur que l'on peut réussir tout ce que l'on entreprend.

Tout le monde a commencé et a fini sa course. Le temps n’avait pas d’importance, l’action était tellement plus grande que la possibilité de récolter les honneurs à la toute fin.
Chaque enfant arborait alors sa médaille personnelle : son sourire. Et quel sourire!

 Crédit : Giphy

Voilà! Ma grande fille de sept ans est désormais une athlète. Mon Larousse me propose comme définition pour ce mot : « Personne qui pratique un sport (en général un sport individuel, l'athlétisme) : Un athlète complet. »

Ah, et mon Larousse me proposait également une deuxième définition au mot « athlète » : Personne dont la musculature est très développée et qui est de constitution robuste : Un corps d'athlète.

Non. Je refuse.

Cette partie est maintenant rayée dans mon dictionnaire.

Pourquoi?

Parce que ce jeudi-là, j’ai été témoin de la force et la détermination des enfants. De la dévotion et le positivisme des personnes qui accompagnaient ces mêmes enfants. De l’atmosphère survoltée dans les estrades à en faire rougir d’envie une finale de la coupe Stanley.

Parce que ce jeudi-là, j'aurais voulu qu'il se poursuive, qu'il ne s'arrête jamais. Du moins, qu'il se prolonge encore un peu. Pour le sourire de ma fille, pour les étoiles dans ses yeux et surtout pour la leçon de persévérance qu'elle venait de me donner, du haut de ses 7 ans.

À l'an prochain qui sait?