J’habite la banlieue et je suis une des rares qui n’ajoute pas un petit point turquoise en forme de jellybean sur Google Map. La majorité de mes voisin.e.s ont des piscines, nous parvenons donc à nous téter assez de saucettes à gauche et à droite, mais ce que j’ai surtout, c’est une méga piscine municipale à deux pas de chez nous. Et quoi qu’on en dise, la petite piscine de la cour arrière ne remplacera jamais le kick d’aller faire un tour au Club Med du quartier.
Premièrement, juste se préparer à y aller c’est l’fun. Dès que moi ou mon chum on annonce aux enfants qu’on part pour la piscine, ça devient jour de fête. Le temps qu’on crème tout le monde, qu’on rassemble les serviettes, les masques, les maillots de bain et les chapeaux, nos enfants sont déjà hystériques.
C’est d’ailleurs assez proche pour s’y rendre en vélo sans escorte policière. Parce que bien que ma fille soit une cycliste chevronnée qui compte deux étés d’expérience, chaque intersection me fout la trouille. Mon fils, lui, continue de profiter du meilleur siège du peloton : le banc de bébé.
Bon. C’est certain qu’il y a généralement une petite crise à gérer quand on arrive (quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi les douches de vestiaire sont toujours glacées??), mais une fois nos serviettes bien alignées côtes à cotes, leur plaisir peut commencer.
Et le mien.
Mes enfants y rencontrent systématiquement des ami.e.s. Vous l’aurez compris, pendant que mes rejetons s’amusent dans l’eau, je peux paresseusement tremper mes pieds et les surveiller sereinement. Je n’entends plus « maman » aux deux secondes et je vois mes deux petits loups qui vivent un gros bonheur sale. Mon cœur de mère est 100% rassasié et je peux prendre deux minutes pour faire le vide.
C’est un win win assez tough à battre.
Imaginez leurs yeux quand à la fin d’une baignade, je leur annonce qu’on va faire un petit détour par la crèmerie?
Et vous, la canicule?