Jai parlé du concept de liberté, de la liberté chez le bébé 0-12 mois, chez le tout petit 12-24 mois. Maintenant, parlons du 2-3 ans.

Ha, l’enfant de 2 ans… Aucun parent ne peut nier l’existence de la passe d’affirmation de soi!

Je pense que c’est l’âge auquel j’ai le plus de facilité à laisser mes enfants libres, je n’ai tout simplement pas l’énergie pour me battre contre deux tornades qui traversent cette passe en même temps! « Tu ne voulais pas ton jus dans le verre rouge, ok, on transfère tout dans l’orange, pas de problème!», « Tu ne veux pas t’habiller? Ok, reste en couche! »

Mais le défi à cet âge, c’est de ne pas en faire des enfants rois! Je ne suis pas (encore) parfaite dans l’application de mes théories, mais voici comment je tente de conjuguer le tout!

En règle générale, je laisse mes enfants libres de leurs jeux. Par exemple, une paille dans un bol de céréales, au-delà d’un déjeuner, ça peut faire un jeu extraordinaire. Mais en donnant la paille qu’on m’a exigée, je rappelle les règles de politesse dans la demande : « Maman, s’il te plaît, est-ce que je peux avoir une paille? », « Oui chaton, mais si tu fais des dégâts, que devras-tu faire? », « L’essuyer avec une débarbouillette. »
Je remets donc la débarbouillette avec la paille, car il est assuré qu’il y aura un dégât! Et c’est certain que je devrai me battre pour que le dégât se ramasse. Je devrai négocier, argumenter, mais c’est important pour moi que mon enfant aille jusqu’au bout de son besoin d’explorer.

Une paille, du lait, du gros fun!
Crédit : Charlène Blais

Bref, à cet âge, pour chaque liberté demandée, je tente d’expliquer à mon enfant quelles seront les conséquences possibles et je lui explique que ça sera à lui de les assumer. Mais j’avoue que ça demande beaucoup d’énergie et qu’encore trop souvent à mon goût, c’est moi qui assume les conséquences.

Je laisse également mes enfants gérer une part de risque dans leur choix et je commence à permettre une certaine distance entre moi et eux. Par exemple, mes gars 2 ans ½ peuvent jouer seuls dans notre tente-roulotte. (Celle-ci est collée sur la maison, les panneaux ouverts, et je suis dans la cuisine, la porte ouverte à les observer de loin proche!) Mais ils connaissent les limites, s’ils en sortent, ils doivent m’en avertir, sinon, ils seront contraints de rentrer dans la maison.

Comment gérez-vous liberté et besoin d’affirmation de soi de votre tout petit?