Il pleut, un peu de soleil et il repleut. La plus belle pièce du chalet, la véranda, est grise et tristounette. Les enfants refusent d’aller dehors. Durant la journée, on est allé faire un tour de char. Oui les ami.e.s : un tour de ch-ar. Après deux heures de tourne en rond dans les montagnes (c’était même pas désagréable, on a trouvé des maisons spectaculaires nichées à flanc de montagne, mais pour les kids, on était loin du parc aquatique ou du zoo) on s’emmerdait solide.
Nous sommes revenus tranquillement vers le chalet en cachant (du mieux que nous le permettait encore notre humeur de ma***) nos sourires fanés. Étant moi-même météo sensible, je réalise que mes enfants le sont tout autant. Que voulez-vous, les chiens ne font pas des chats. Même un arrêt à la crèmerie n’y a rien changé : nous étions quatre qui nous voulions nous battre contre un ciel qui ne cessait de s’obscurcir.
N’allez pas penser que nous avions boudé notre plaisir de jeux de société en famille, de bricolage et de lecture avec les enfants… Après 5 jours de pluie, notre imagination était à néant et notre énergie tambien.
L’heure du souper arrive enfin. Je fais un repas insignifiant, l’apéro goûte mauvais et les enfants se balancent dans le hamac et menacent de se cogner la tête contre le mur à chaque envolée. On dirait que je ne dis rien allant même jusqu’à penser qu’une petite visite à l’hôpital nous ferait au moins une sortie en famille… Joke.
C’est rendu au souper sans cérémonie qu’on a tous, chacun notre tour « pété un câble ». Le petit a jeté son assiette par terre (#Classique), la plus vieille s’est fermée comme une huitre (la préadolescence la guette) et moi, j’ai décidé de me sauver à toute vitesse et d’aller crier dans un oreiller. Avoir pu, je l’aurais fait de façon très théâtrale, mais même cachée au fond du bois, j’ai voulu préserver ma réputation faut croire! #Diva
J’ai alors réalisé que mes vacances n’étaient pas celles que j’espérais et que je devais lâcher prise au plus vite. Après consultation, ils annonçaient encore de la pluie jusqu’à la fin de notre séjour et je savais que ma famille n’y survivrait pas. Nous avons donc décidé de devancer notre retour pour finalement passer les 4 derniers jours de nos vacances à la maison.
Je l’avoue, sur le coup, je suis passée par toutes les gammes d’émotions et je me refusais d’écourter mes vacances en famille, mais au final : c’était la meilleure décision ever. Les enfants jubilaient à l’idée de retrouver leurs jouets et leurs ami.e.s du quartier. Dès le lendemain, ils étaient bookés mur à mur et j’ai finalement eu deux secondes à moi pour terminer mon livre que je traînais depuis des mois.
Et vous, les vacances en famille?